Les travaux menacent les nouvelles habitations

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A peine les acquéreurs des 60 logements LSP, à la sortie de la ville de Draâ El-Mizan vers Tizi-Gheniff entre l’unité Grigadem et le CFPA Krim Said, se sont-ils installés dans leurs nouvelles habitations que des problèmes ont commencé pour eux. La cause est le lancement d’un projet de réalisation d’une polyclinique en contre-bas des immeubles. Les habitants de cette cité en sont arrivés à craindre que leurs immeubles s’écroulent si rien n’était fait en urgence. Le collectif des habitants que nous avons approché pour en savoir plus nous a expliqué : «Nos craintes ne datent pas d’hier. Depuis déjà le mois de mai, nous n’avons pas cessé de faire des démarches. Nous avons contacté toutes les autorités, de la mairie en passant par la daïra jusqu’à la wilaya». Sur invitation de quelques membres du comité nous avons visité les lieux. Effectivement, la situation est des plus inquiétantes. Des failles se sont formées et un glissement de terrain a déjà touché une conduite d’assainissement et un poteau électrique qui s’est sensiblement incliné. «Dans la buse que vous voyez ici, il y a une ligne électrique de haute tension qui alimentera ce poste qui lui aussi risque de s’écrouler dès les prochaines pluies. Heureusement, cette ligne n’est pas alimentée », nous dit un de nos accompagnateurs. «Nous avons déjà tenu une réunion avec la Direction de la santé et de la population, un élu à l’APC de Draâ El-Mizan, un représentant de la SLEP et l’entrepreneur. Il a été décidé de renforcer le chantier afin de sécuriser les lieux avant que cela ne soit trop tard. Malheureusement, nous n’avons rien constaté de fait. Au contraire, les travaux n’avancent pas avec la cadence souhaitée», nous explique un autre intervenant. Devant l’indifférence de l’entreprise, les acquéreurs de ces logements ont décidé de porter l’affaire devant la justice. «La procédure est en cours. Nous avons appelé un huissier de justice qui a fait son constat. La direction de la protection civile de Tizi-Ouzou a fait le sien. L’avocat est engagé. Ce sont nos vies et celles de nos familles qui sont en danger. Comment pourrions-nous nous taire?», s’exclame un dernier intervenant. Une chose est sûre, la peur de ces citoyens est palpable : «Nous avons peur d’un orage comme celui de la fin août. C’est pourquoi nous interpellons les autorités à intervenir le plus vite possible», conclut un autre membre du comité.

Amar Ouramdane

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