L’Université Akli Mohand Oulhadj de Bouira se prépare, activement pour la rentrée 2012/2013. Les neuf (09) départements que compte cette faculté (Droit, Lettres arabes et langue amazigh, sciences commerciales et de gestion, sciences politiques, sciences humaines et psychologies, Sciences techniques et les nouveaux départements des Sciences de la nature et de la vie et des Sport) sont fin prêts pour accueillir le flux des nouveaux étudiants. Mais en attendant cette rentrée, prévue pour le 30 septembre prochain, les étudiants n’ayant pas eu leur année sont en pleins examens de rattrapage. Lors de notre visite à ce Campus, l’ambiance était moyennement studieuse. Amina, étudiante en 1ère année de licence de français, affichait une certaine appréhension quant aux modules qu’elle doit rattraper : « Franchement, j’ai peur ! Je ne pensais pas que le français était aussi difficile !», s’est-elle alarmée. Avant de poursuivre : « J’ai calé sur trois modules. J’ai passé tout l’été à réviser, j’espère que mes efforts vont être récompensés ». La chef du département de français, Mme Aït Mokhtar, nous avouera ce cas est loin d’être isolé : « Sur les 120 étudiants que compte notre département, seuls trente ont réussi à décrocher leur passage durant l’année régulière ». Et d’ajouter avec amertume : « Lors de ces examens de rattrapage, seulement une autre petite poignée aura son année, c’est malheureux à dire, mais c’est la vérité ». Interrogée sur le niveau des étudiants en LMD de français, notre interlocutrice n’a pas hésité à le qualifier de faible : « Nous assistons impuissants à une régression et une chute vertigineuse du niveau. D’ailleurs, les résultats le montrent clairement, ils sont tout bonnement catastrophiques ! ». Cet avis, est partagé par bon nombre de professeurs qui remettent en cause ‘’ le bagage’’ qui devait être acquis lors des précédents paliers : Les étudiants arrivent à la fac avec un acquis intellectuel quasi nul !», a-t-on indiqué. Sur un tout autre volet, à savoir la logistique et les structures pédagogiques, l’Université de Bouira, est en train de se hisser parmi le top 10 des facs du pays. D’ailleurs, cette progression va se matérialiser à l’horizon 2014-2015, avec l’achèvement du futur pôle universitaire qui accueillira, à terme, près de 12 000 étudiants.
Ramdane.B