Pour une Kabylie propre !

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Croulant depuis un certain temps sous de tas de saletés qui jonchent les rues des villages et des agglomérations, Tizi-Ouzou aura droit, aujourd’hui, à une toilette de grande envergure pour tenter de reprendre l’allure qui lui sied, à travers une action de volontariat aux quatre coins de la wilaya.

Ce volontariat sera une occasion pour les autorités de la wilaya de vérifier le taux d’implication des citoyens dans ce genre d’actions qui préserve la santé publique. C’est pour cette raison, d’ailleurs, que cette action de nettoyage général a été décidée. D’autant plus que le dernier volontariat ayant touché le chef-lieu de la wilaya n’a pu susciter l’intérêt de la population qui n’avait pas jugé utile de mettre la main à la pâte. Le taux d’engouement enregistré décidera, par la suite, des démarches à entreprendre dans le cadre d’actions de sensibilisation. Une sensibilisation au quotidien, impliquant les médias pour informer de la responsabilité de tout un chacun et de la nécessité de prendre soin de l’environnement. Car finalement, si chacun s’était mis à nettoyer « devant son plancher », la tâche serait moins rude et l’on ne serait sûrement pas arriver là. Ce travail de sensibilisation doit aussi être pris en charge par le mouvement associatif. En effet, qu’elles soient culturelles, sportives ou autres, les associations se doivent de jouer le rôle de médiateur en un travail ayant pour but de rendre l’environnement immédiat du citoyen plus respirable et agréable. Jouer son rôle pour une réelle prise de conscience de la gravité de la situation actuelle de l’environnement au niveau de la wilaya. L’action de volontariat d’aujourd’hui, prévue à travers 66 communes de la wilaya, est certes une belle initiative, mais la population locale s’attend surtout à d’autres actions qui seraient inscrites dans la durée. Les responsables locaux doivent veiller au respect du programme mis en place pour la récolte des ordures, tout en assurant les moyens nécessaires afin que les déchets ne s’accumulent pas sur les trottoirs des rues des quartiers et villages. Une récolte au quotidien qui mettrait fin à la prolifération des décharges sauvage, dont le nombre actuel répertorié au niveau de la wilaya dépasse largement les 1500. Certaines communes se plaignent, par ailleurs, de ne pas disposer d’un effectif d’éboueurs à même de répondre aux besoins de la population locale. Mais l’on se demande pourquoi elles n’ouvriraient pas des postes de travail pour des agents d’hygiène, pour y remédier. Il faut aussi signaler que la plupart des communes ne disposent pas de décharges proprement dites. Les projets des Centres d’enfouissement technique (Cet) étant la solution idoine sont à la traîne. C’est dire que cette affaire de prise en charge de l’environnement, ne peut se réduire à une journée de volontariat, mais bien à des actions à long terme, avec l’implication de tous, à commencer par les différents responsables des multiples directions et des représentants élus des citoyens.

Ch.T.

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