Tension sur le lubrifiant de moteurs

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Le prix de ce produit, fixé au niveau de ces points de vente, est de 180 dinars alors que sur le marché parallèle, l’huile est cédée à 250 dinars, voire plus

En voyant ces automobilistes faire des queues devant les points de vente et des stations Naftal, on dirait que le temps des pénuries est de retour. Tizi Gheniff ne déroge pas à la règle. En effet, depuis maintenant presque une année, la tension sur les huiles pour moteurs ne cesse de s’accentuer. Le comble est que personne n’est au courant de cette vente qui se fait « sous le manteau ». Seuls certains, qui sont bien informés et qui ont pignon sur rue arrivent au bon moment. Il faut relever que même la distribution se fait de manière aléatoire. Cette situation provoque l’ire des automobilistes. « Nous allons procéder carrément à la fermeture de cette station. Nous sommes des clients habituels quand il s’agit de faire le plein d’essence ou de gasoil, mais pour ces lubrifiants, il n’y a que quelques personnes qui en bénéficient », fulmine un chauffeur de taxi assurant la ligne Tizi Gheniff-Draâ El-Mizan. Tous les automobilistes que nous avons rencontrés souhaitent que les responsables de ces stations gèrent mieux cette vente. « Il faudrait exiger au moins la carte grise pour celui qui vient s’approvisionner en huile. Ensuite, réduire la quantité à 4 ou5 litres est un moyen pour dissuader les spéculateurs. On a vu des personnes remplir des jerricans. C’est peut-être pour la revente. Que pourrait faire celui qui remplit deux jerricans de 20 litres chacune? », s’interroge un autre citoyen. Il faut savoir que le prix de ce produit, fixé au niveau de ces points de vente, est de 180 dinars alors que sur le marché parallèle, l’huile est cédée à 250 dinars, voire plus. Tous les responsables des stations que nous avons approchés ont répondu qu’ « aucune directive n’oblige le client à présenter une carte grise ou autre document et qu’aucune directive ne limite la quantité à vendre au client ». De leur part, les chauffeurs de taxi et autres propriétaires de fourgons et de bus sont en train de se concerter pour réagir, à leur manière, à cette situation. « Nous allons peut-être organiser une grève, pour dénoncer cela. Ce ne sera qu’une première action « , dira l’un d’eux.

Amar Ouramdane

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