Soirées ramadanesques

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Sortir en véhicule ou même à pied, à Bgayet, quelques moments après la rupture du jeûne n’est vraiment pas chose aisée. En effet, dans les rues sur éclairées, les promeneurs ont du mal à avancer tant ils sont nombreux au point de marcher épaule contre épaule et de s’étouffer mutuellement. Quant aux voitures dont les pare-chocs sont collés les uns aux autres, c’est à la vitesse de l’escargoc qu’elles progressent d’Aamriou jusqu’au rond-point de la poste aux alentours des mosquées où il est littéralement impossible de trouver une place pour stationner.Ce n’est qu’à la fin de l’accomplissement du devoir religieux par les fidèles que la circulation devient relativement fluide, les promeneurs commencent alors à apprécier leurs soirées du Ramadhan.Les jeunes se précipitent sur les cybercafés où ils veilleront jusqu’à une heure tardive de la nuit et les personnes, plus âgées, envahissent les terrasses des cafés où ils animent des débats sans fin sur les élections partielles des APC et des APW qui approchent. A une table, on fustige sans pitié les partis pour l’incompétence dont ils ont fait preuve lors des précédentes mandats, à une autre table, les discussions portent sur le nombre élevé des listes des candidats indépendants. Ce qui ne manquera, de provoquer un grand éparpillement des voix.Beaucoup pensent que, comme c’est parti, il sera difficile de réunir une vraie majorité dans les prochaines assemblées. Mais le pas de la foule des promeneurs des soirées du Ramadhan qui déambulent le long du boulevard Amirouche et de la rue de la Liberté, s’arrêtent de temps à autre à un marchand de Zlabia ou dans une boulangerie pour déguster une douceur.En ce qui concerne les animations culturelles du mois de Ramadhan, que ce soit au TRB ou à la Maison de la culture, même si elles ont démarré, on ne peut pas dire qu’elles ont atteint leur vitesse de croisière.

B. Mouhoub

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