Les voyageurs empruntant le chemin menant d’Ighil Ali à Bordj Bou Arréridj souffrent le martyre en raison de l’absence de transport public de voyageurs sur cette ligne.En effet, ceux-ci se voient astreints de faire le tour de Tazmalt-Lemhir pour atteindre BBA en faisant un parcours de plus de 120 km alors que cette ville n’est qu’à 25 km et à moins d’une heure d’Ighil Ali en passant par le CW 42.Pourtant ils sont des centaines entre travailleurs, commerçants et autres personnes de la vallée de la Soummam à fréquenter quotidiennement la ville de BBA, et les relations économiques historiques, culturelles et amicales qui lient ces deux régions ne datent pas d’aujourd’hui.Pour preuve, l’unique mini-car — pourtant en état de vétusté avancé — qui occupait dans le passé cette ligne ne désemplissait point. Depuis que ce fameux mini-bus n’est plus opérationnel, aucune solution n’est venue se pointer à l’horizon, les voyageurs demeurent livrés à eux-mêmes et le statu-quo semble se maintenir trop longtemps.Ces voyageurs affirment que “la Direction des transports explique que la défection du transport de voyageurs se justifie par le manque de demandeurs de cette ligne”.Pourtant, à notre connaissance, il existe bel et bien des personnes qui ont sollicité en bonne et due forme la création d’un service régulier de transport public de voyageurs sur cette ligne et ce, avec l’appui de l’APC d’Ighil Ali, et qui sont tout bonnement informés que la ligne en question est suspendue.Par ailleurs, outre la proximité géographique avec la région de la vallée de la Soummam, BBA est devenue un véritable pôle d’attraction économique, notamment avec l’installation des filiales de grandes sociétés transnationales, à l’image de Philips, Samsung, Condor, et j’en passe, qui ont fait de cette ville la capitale de l’électronique.Enfin, le rétablissement et la réouverture de cette ligne (Allaghane-Guendouze-Ighil Ali-Medjana-Bord Bou Arréridj) au transport public et la réfection totale du CW 42 permettrait à coup sûr de désenclaver la région qui est en proie à un dépeuplement galopant tant l’isolement est à son paroxysme.
Karim Kherbouche
