«Le FFS est aujourd’hui instrumentalisé»

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Samir Bouakouir est revenu longuement, vendredi dernier sur Berbère télévision, sur les contours du mouvement qu’il vient de lancer en compagnie d’autres ex cadres du FFS dont Bouhadef et Djamel Zenati. Pour Bouakouir, il s’agit d’un mouvement qui n’est pas électoraliste. Autrement dit, le mouvement n’est pas intéressé par la prise du pouvoir et, par ricochet, d’une quelconque élection. « Je dois préciser, au préalable, qu’il ne s’agit pas, comme cela se dit ça et là d’un Contrat national, encore moins d’un parti politique », précise Bouakouir, ajoutant que l’initiative intervient « dans un contexte très difficile, qui comporte une menace à la cohésion nationale », est trans-partisans et s’adresse surtout aux jeunes. Cela dit, explique encore l’invité de BRTV, le mouvement est ouvert à tous les algériens. « Il s’adresse, aux syndicalistes, aux hommes politique et à toux ceux qui luttent contre l’injustice mais d’une manière dispersée ». Autrement dit, ce mouvement se veut rassembleur. « Le but du mouvement est d’offrir un cadre politique et de lutte démocratique large pour créer un rapport de force pour une deuxième République ». Une deuxième République qui ne se fera pas forcement, selon lui, « à travers l’élection d’une assemblée constituante ». Et de poursuivre que « notre mouvement ne s’inscrit pas contre les partis politiques, les adhésions se font à titre individuel et personnel et non partisan ». Samir Bouakouir estime que le mouvement est national, affirmant qu’« il ne se limite pas à une seule région. Il y a des syndicalistes, des hommes politiques et des citoyens avec lesquels nous avons discuté partout dans le pays ». Bouakouir n’a pas omis de lancer un appel à « tous les patriotes, au niveau national, afin de rejoindre l’initiative qui vise un changement pacifique ». Il insistera sur le fait que le mouvement est ouvert à tous les Algérien, avec toutefois deux conditions majeures auxquelles on doit répondre. Pour prétendre être accepté dans ce mouvement « novateur » pour reprendre son expression, « on ne doit pas avoir les mains entachées de sang, ni d’antécédent avec des affaires de corruption, sinon, tout le monde est le bienvenu ! ». Plus loin, Bouakouir indique qu’en matière de perspectives, le nouveau mouvement rendra public prochainement une charte qui sera enrichie par des débats, avant de procéder à la tenue d’une conférence nationale qui sera couronnée par la mise en valeur d’une alternative démocratique. « Cela pourrait se faire avant la fin de l’année en cours ou au début de l’année prochaine ». Revenant sur les objectifs de cette initiative, Bouakouir a encore précisé que celle-ci n’a pas pour vocation de prétendre au pouvoir. C’est ce qui fait la différence, selon lui, par rapport aux autres mouvements politiques. « C’est nouveau ! », lance-t-il. Interpellé sur le « FFS », Bouakouir estime qu’il avait déjà dit ce qu’il avait à dire sur son ex parti. « Mes divergences avec le FFS sont d’ordre politique. Je n’étais pas d’accord avec leurs choix. Maintenant, je ne rentre pas dans une guerre avec FFS. Ce que j’espère, seulement, c’est que les militants de ce parti, notamment les jeunes, puissent se battre pour que leur parti ne soit pas instrumentalisé comme il l’est aujourd’hui », conclut-il.

M.O. B.

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