Après un désert culturel presque total qui dure un peu plus d’une décennie, la ville de M’chedallah a renoué avec le spectacle, à la fin de la semaine passée. Au programme, un gala artistique animé par Mouloud Oualbani, Kamel Spegnoli et Nacer. C’était un événement qui a réveillé la ville de son profond sommeil. En effet, pour cette occasion, ce sont tous les chemins de la commune qui mènent à la place publique qui y amenèrent jeunes et moins jeunes venant des villages avoisinants, dès la rupture du jeûne. Toute la ville grouillait alors de monde comme au bon vieux temps. Les sifflements des enfants et les éclats de pétards, puis de la musique plein les oreilles ont pu chasser la tristesse et le silence qui y ont régné durant ce mois, voire depuis plusieurs années où les citoyens de toute cette vallée “Ur necrahen arra”. Notons qu’à défaut d’animation au sens large du mot, la ville donnait l’image d’une ville morte durant tout ce mois de carême. C’est pourquoi les citoyens préfèrent rester chez eux à regarder la télévision ou prendre part à une partie de dominos entre amis. Pour les raisons de ce vide culturel à longueur d’année, on évoque souvent la situation sécuritaire les artistes (chanteurs ou troupes de théâtre) : refusaient, à chaque fois, de jouer ou de chanter à l’air libre.Espérons que ces scènes de liesse se reproduiront à l’avenir, car il est temps que toute cette jeunesse rompe définitivement avec la violence, la peur, l’insécurité et même l’instabilité politique imposés par les évènements qui ont secoué le pays en général, et la région en particulier.
Farid A.