Aarkouv patauge dans des eaux usées

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C’est une avarie, survenue depuis plus d’un mois sur le réseau principal d’assainissement du quartier Thigzirine, qui est allée inonder un tronçon de la route au niveau d’Ighzer Ouarkouv. Route empruntée par des dizaines d’écoliers des 3 paliers et de l’ensemble de résidents du vieux village d’Ath Ivrahim, à l’image d’Aarkouv, Thakouravth, El Djemaa et Ouaji. La partie de la route inondée est un tronçon de quelques 60 m, situé en bordure du ruisseau où s’accumulent ces eaux usées. De plus, ce tronçon qui traverse les flancs d’une haute colline est surplombé sur sa partie supérieure, par un haut talus, et celle inférieure se présente sous forme d’un précipice. D’où l’impossibilité pour les nombreux piétons d’éviter ou de contourner ces répugnantes flaques noirâtre d’où montent des odeurs nauséabondes. Les pauvres usagers de cette route se voient, ainsi, à leurs corps défendant, contraints à un repoussant bain de pieds, à chaque traversée à gué dans ce liquide puant qui leur arrive à la cheville, pendant que le surplus s’en va irriguer copieusement une oliveraie dont la récolte arrivera à maturité dans moins de 2 mois. Les citoyens, qui nous ont approché pour nous faire part de cette avarie dont les retombées ne cessent de prendre de l’ampleur, racontent l’avoir déjà signalée à plusieurs reprises aux services de l’APC, sans que l’on daigne s’y pencher et faire le nécessaire pour sa réparation. «Faudrait-il que l’on aille barricader une route ou fermer une quelconque administration pour nous faire entendre ?», s’interrogent-ils. A noter que ce genre de décors écœurants, ces égouts à ciel ouvert qu’on laisse couler à profusion durant de longs mois, ces amoncellements d’ordures puantes exposées à la chaleur et traînant à l’intérieur et tout autour de l’ensemble des agglomérations en bordure des routes dans les lits d’Oueds, se sont généralisés dans l’ensemble des communes. Jamais, de mémoire de citoyens, la région n’a été aussi sale et laide que ces 2 dernières années, c’est à croire que les gestionnaires de la cité se sont entendus pour laisser pourrir l’environnement et le cadre de vie de la population. Ce qui n’exclut pas la responsabilité des citoyens qui, en jetant leurs déchets n’importe où et sans hésitation aucune, contribuent à cette situation d’insalubrité des plus déplorables. Situation dont l’ampleur dépasse, à l’heure actuelle, les maigres capacités des communes à s’en débarrasser.

O. S.

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