Par M. O. Benmokhtar
Tout le monde s’accorde à dire que le volontariat de nettoyage initié à travers la wilaya de Tizi-Ouzou, samedi dernier, est une belle initiative. Cela a permis à la région de se débarrasser, un tant soit peu, de ses détritus. Mais la question qu’on se pose est : Cette action est-elle suffisante ? Sûrement pas, car l’environnement est une question de tous les jours. Bien entendu, ce n’est pas chaque week-end qu’on se met au volontariat, mais l’idéal serait qu’on tente de préserver l’entourage et cela relève des efforts de tous. Les consciences doivent être interpellées. Les citoyens, en premier lieu, doivent faire preuve de plus de civisme. Les responsables sont appelés, également, à s’investir davantage dans le domaine. Munir chaque village et quartier de bacs à ordures est fortement souhaité. L’opposition à la réaliser de CET et de décharges publiques est une autre paire de manches, laquelle en dit long sur l’inconscience de certains villageois. En tous cas, sans ces mesures, le volontariat, à lui seul, sera complètement vain. Déjà qu’au lendemain de cette action, qui n’a pas mobilisé la foule des grands jours, il faut le dire, ce qui relève d’ailleurs dans un sens de l’inconscience et de l’incivisme, des coins qui ont été pourtant passés au peigne fin ont vite retrouvé leur sale décor de toujours. Les gens se sont remis à y jeter leurs poubelles. C’est comme si rien n’a été fait. A vrai dire, ce volontariat devrait être suivi par d’autres actions. Le mal, peut-on conclure, est plus profond pour qu’on puisse s’en débarrasser du jour au lendemain à travers une action de nettoyage. Il y a, surtout, un problème de conscience et de civisme, mais aussi celui des infrastructures. Il n’est pas à écarter, dans l’état actuel des choses, que la wilaya de Tizi-Ouzou retombe dans ses travers dans les quelques jours à venir.
M.O.B
