Les années passent et se ressemblent pour le village Imzizou dans la commune de Fréha, qui n’arrive pas à sortir du marasme dans lequel il vit au quotidien.
Certes, le village, considéré à juste titre comme l’un des plus peuplés de la commune de Fréha, a bénéficié de quelques projets de développement tels le bitumage de son réseau routier et le gaz de ville, mais cela reste insuffisant par rapport aux multiples problèmes dont souffrent ses habitants. Imzizou manque de plusieurs commodités, pour que sa population puisse mener une vie décente. Les jeunes sont livrés à eux-mêmes, n’ayant à leur disposition qu’une aire de jeu et deux cafés maures pour se divertir. Sur le plan sanitaire, les villageois sont obligés de faire au moins une dizaine de kilomètres, en se rendant au chef-lieu communal, pour la moindre prestation. Pourtant la localité est dotée d’une salle de soins, mais celle-ci, érigée au début des années 1990, n’a jamais fonctionné. La bâtisse se trouve d’ailleurs dans un état de dégradation avancée. Les villageois ne désespèrent pas pour autant de voir celle-ci remise en état et ouvrir ses portes. C’est en effet l’un des points compris dans la plateforme de revendications remise à plusieurs reprises aux autorités locales. Autrement dit, cette situation n’est un secret pour personne. Mais pour faire avancer les choses et exploiter cette structure érigée à coups de millions, personne parmi les responsables ne semble vouloir bouger le petit doigt. Néanmoins, le problème de la santé semble relégué au second plan pour les habitants, vu la dégradation de leur cadre de vie d’une manière générale. N’étant pas concerné par le ramassage des ordures ménagères pour des raisons qui restent énigmatiques pour les villageois, Imzizou croule sous les décharges sauvages qui pullulent. Des égouts à ciel ouvert sont également partout, du fait des continuels éclatements des conduites du réseau d’assainissement. Un réseau qui date des années 1980, devenu du fait vétuste. Les villageois craignent pour leur santé à cause des MTH qui les guettent sachant que même le réseau d’eau potable réalisé faut-il le souligner par leurs propres moyens durant la même période de la réalisation de celui de l’assainissement, s’est également détérioré. Par conséquent l’infiltration des eaux usées dans le réseau d’eau potable n’est pas à écarter dans la mesure où, par endroits, les deux réseaux se côtoient. Les habitants de ce village vivent, en effet la peur au ventre. Ils prennent leur mal en patience en attendant des jours meilleurs. En fait, ces villageois sont unanimes à dire qu’ils n’espèrent plus grand-chose de l’actuel exécutif communal auquel ils incombent l’entière responsabilité de la situation qu’ils vivent aujourd’hui. Pour eux, l’APC les a ignorés des années durant et seules les prochaines élections municipales, osent-ils espérer, s’annoncent comme salvatrices. Ils attendent donc l’avènement d’un nouvel exécutif pour que les choses changent enfin dans leur village après plusieurs années de galère.
M. O. B.

