Urgence d’informatiser l’état civil

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Depuis les premiers jours de la rentrée sociale, le service de l’état civil de la commune d’Ath-Leksar, à une trentaine de kilomètres au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Bouira, est envahi par une procession de citoyens. En effet, les longues chaînes, qui se forment même à l’extérieur des locaux, et les bousculades, au moment de l’ouverture des bureaux, deviennent un véritable calvaire, aussi bien pour les agents du service de l’état civil, qui subissent une charge de travail irrégulière durant cette période, que pour les citoyens, qui doivent prendre leur mal en patience pour se faire délivrer leurs documents administratifs. « Il serait plus facile d’obtenir un visa pour l’étranger, que de demander un extrait de naissance ou une fiche de résidence chez nous ! », commente l’un des riverains, avant d’ajouter que «même après l’élargissement des bureaux et de la salle d’accueil, les locaux de l’état civil n’arrivent pas à contenir tout ce monde qui se bouscule devant les guichets des préposés. Même les personnes âgées, venues des localités voisines et, parfois, de très loin, pour un simple document d’état civil, attendent dans la totale indifférence ». La tâche n’est pas aussi facile, pour les agents et les employés des bureaux de l’état civil, pour la plupart des jeunes filles employées dans le cadre du filet social, pour répondre à cette forte affluence. Pourtant, les choses auraient pu être plus simples et moins contraignantes, s’il y’avait une base de données informatisée, comme c’est le cas au service de l’état civil de la commune de Bouira. « Pourquoi ne pas décentraliser l’essentiel de ces documents, aujourd’hui, alors que les moyens informatiques peuvent être utilisés et faciliter ainsi cette pénible tâche aux agents et aux citoyens », se demande un sexagénaire venu du village d’Ath Abdallah. « En tous les cas, en ces moments de calvaire bureaucratique, les plus chanceux sont ceux qui connaissent un agent et qui lui glissent leurs papiers derrière le guichet », dira notre interlocuteur. L’introduction de l’outil informatique et l’élargissement des bureaux de ce service, permettraient aux agents de se libérer des gestes de scribe manuel, ennuyeux et comportant des risques d’erreurs, et par-là même, d’alléger les tracasseries pour l’administré. La numérisation de tous les registres qui existent induirait aussi la sécurisation et la fiabilité dans le fonctionnement du service de l’état civil de cette localité.

Oussama K.

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