Des activités polluantes

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Le chef-lieu de la commune d’Aomar compte trois zones d’activités, domiciliant essentiellement la production des produits rouges (brique, tuiles…), literie et insecticides. Cependant, les unités produisant les produits rouges, sont les plus nocives. Elles causent, en effet, beaucoup de désagréments et touchent à la santé de la population. Elles polluent l’environnement et l’atmosphère. Une catastrophe sanitaire et écologique est provoquée par l’exploitation, l’extraction et le transport de l’argile, de la carrière vers les unités implantées au nord-ouest d’Aomar gare, à quelques encablures des établissements scolaires et de la cité Saadi Moussa. La carrière se trouve à trois kilomètres au nord-ouest de la ville. Des camions de gros tonnage font la navette, sans arrêt, pour acheminer de l’argile vers les unités de production, ou encore vers les unités implantés à Boudouaou, dans la wilaya de Boumerdès. Ces engins soulèvent un gros nuage de poussière, qui se dégage du chemin carrossable reliant la carrière à la RN25 en passant par les unités d’Aomar gare. Soulevée par les roues des véhicules lourds et emportée par le vent, la poussière se dirige droit vers les établissements scolaires, qui se trouvent à quelques mètres de ce chemin, et les habitations de la cité Saadi Moussa, ainsi que celles de la cité évolutive. En été la population étouffe et l’air devient irrespirable. La poussière retombe sur les toits des maisons et forme des couches sur les tuiles rouges, qui prennent une couleur noirâtre. Cette situation nuit à la santé des citoyens, particulièrement les élèves de l’école primaire Akkacha Laifa, du CEM de la localité ainsi, que les enfants de la crèche communale, située à la cité Saadi Moussa. Ces innocents risquent d’être atteints de maladies respiratoires. Un citoyen nous déclara que « la poussière fait partie des condiments des assiettes et des repas servis à la cantine scolaire et dans les foyers». Selon lui, personne ne s’inquiète de l’état de santé de la population et de ses préoccupations. Les malades, victimes de cette situation, souffrent depuis des années et « les autorités compétentes ne se soucient guère, de cet état désastreux», nous dira un résident de la cité Saadi Moussa. Les autorités locales sont invitées à poser des bordures en vue de séparer les deux établissements scolaires de la route qui passe à proximité des portails d’entrée. Pour diminuer les risques de maladies respiratoires, la direction de l’environnement et celle de la santé sont appelées à prendre des décisions urgentes et de sommer les propriétaires de ces unités de production des produits rouges de réaménager la route qui mène à la carrière en bitumant la chaussée, ce qui diminuera, un tant soit peu, la poussière. Une requête dans ce sens a été adressée par les citoyens à toutes les instances compétentes de la wilaya pour trouver une solution à leurs préoccupations et atténuer leurs souffrances qui durent depuis des années.

A. B.

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