La localité d’Ath Mansour, sise dans la daïra de M’Chedallah, était réputée pour ses cultures maraîchères, très appréciées à l’échelle nationale, entre les années 1960 et 1970, avant que cette culture ne perde de son prestige au début des années 1980.
Les raisons principales qui ont transformé les vergers de Taourirt, c’est la sécheresse qui a frappé la région pendant plus d’une décennie, en plus de la prolifération de sablières et de la pollution de l’oued Sahel, servant autrefois à l’irrigation de ces vergers et devenu, aujourd’hui, un réceptacle pour toutes sortes de déchets industriels. Amas de gravats, casse-auto et autres métaux ferreux constituent désormais, le lit de l’oued, où coulent, également les eaux usées de dizaines de milliers d’habitants de la daïra de M’Chedallah et des daïras limitrophes. Situation qui n’a pas manqué de malmener les champs de grenadier, de pêchers et autres arbres fruitiers dont la région s’était faite une renommée. Même la culture maraîchère a disparu suite à la dégradation de l’environnement. Avant, les piments d’Ath Mansour étaient demandés par des consommateurs des quatre coins de l’Algérie. La région a longuement prospéré du fait de sa renommée pour ses pêches succulentes, classées parmi les meilleures du pays. Au fil des années, la sécheresse et la pollution ont fait leur sale besogne, aidant à la disparition de toutes ces cultures au début des années 2000. Seuls les plus tenaces des cultivateurs continuent, actuellement, à narguer les caprices du climat pour produire des quantités insuffisantes en légumes et fruits. Toutefois, ces dernières années, on assiste à une reprise de l’activité agricole, longtemps, à l’abandon. Des comités de villages et des associations ont conjugué leurs efforts pour exiger l’aménagement de gabions, afin de lutter contre l’érosion des berges de l’oued qui emportaient chaque année des surfaces cultivables et des oliviers. D’ailleurs, récemment, un projet PPDRI a été accordé pour le chef-lieu de la commune. Ce projet englobe plusieurs opérations, comme l’aménagement de cuves pour les oliviers, l’ouverture de pistes agricoles et la plantation d’arbres fruitiers, pour ne citer que celles-ci.
Hafidh B.