Une commission d’enquête va se pencher, au cours de cette semaine, sur la situation de l’hôpital de Larbaâ Nath Irathen, décriée par le personnel au sein de l’institution. C’est en tout cas ce qu’a déclaré hier, le directeur de la santé de Tizi-Ouzou, M. Chaghetmi Djamel. En effet, et selon le premier responsable local du secteur, joint hier par téléphone, « c’est en se basant sur les résultats de la commission d’enquête que nous pouvons agir, car sans cela, nous ne pouvons donner raison à l’une des deux parties », ajoutant que « c’est au cours de la semaine prochaine que la commission va être diligentée pour enquêter et se pencher sur les allégations du personnel au sujet de la gestion et des conditions de travail, notamment ». Sans préciser le jour de l’envoi de la commission, le responsable sera, par contre, formel sur la question. Il faut dire que cette commission se fait attendre depuis déjà une semaine, lorsque la révolte des travailleurs a commencé. D’autant plus que la gravité des accusations portées à l’encontre du directeur de l’hôpital et les revendications des contestataires exigent des responsables une intervention dans des délais très courts. La revendication principale, consiste en le départ immédiat du directeur de l’établissement sanitaire. La nouvelle de la mise en place de cette commission apaisera sûrement la colère des travailleurs dudit hôpital, tout corps confondus, surtout qu’ils avaient, dès le départ, exigé des autorités de diligenter une enquête. A rappeler que depuis une semaine, le personnel de l’établissement sanitaire de Larbaâ Nath Irathen ne cesse de dénoncer « les conditions de travail déplorables dans lesquelles les travailleurs exercent ». Les protestataires se sont manifestés, dimanche dernier, en annonçant le début d’un mouvement de protestation en vue de dénoncer « le laisser-aller dans la gestion des affaires de l’hôpital » Ils réclament « le départ du directeur » et, par la même, « l’amélioration des conditions de travail ». Depuis, et pour ne pas pénaliser la population en paralysant l’établissement par une grève, un sit-in est organisé chaque matin, devant l’entrée de la structure de santé. Le personnel de l’hôpital parle aussi d’un manque flagrant de matériel. Un manque qui ne peut d’ailleurs que se répercuter sur la qualité des soins proposés au sein de l’établissement. L’absence de médicaments est, aussi, l’un des points mis en exergue par les protestataires à travers leur révolte contre le responsable en question. Ce dernier est, d’ailleurs, accusé de négliger complètement la structure dont il est responsable, notamment concernant l’état de délabrement de certaines salle et blocs suite au problème d’étanchéité.
Ch. T.