L’unité plâtrière implantée au village Tala Lbir depuis des années est affiliée à la société nationale SOMACOB. La direction locale ainsi que le centre de raffinerie sont à quelques encablures des premières habitations du village.
Les carrières, quant à elles, n’ont pas besoin d’être proches, vu le fort dosage des mines permettant de faire effondrer d’énormes rocs de gypse. Le seul avantage que présente cette usine, et il n’est pas des moindres, ce sont les postes de travail qu’elle procure encore à bon nombre de Tala Lbirois, ce qui a empêché d’ailleurs, les habitants de protester de tout temps. Néanmoins, un grand nombre d’inconvénients, de dangers et d’atteintes à la nature et à la santé des citoyens et à leurs biens, sont causés par cette entreprise. Une importante fumée de poussière s’en échappe quotidiennement, imprégnant tout sur son passage. Cela se vérifie notamment lors de la saison de la cueillette des olives. Avec l’intervention du moindre vent, l’on y a l’impression de carrément manger de la poussière à la cuillère, le danger qui en découle pour la santé des habitants est on ne peut plus flagrant. Les désagréments de cette unité ne se limitent pas au seul grave problème de pollution, il s’étend également à la dégradation des biens privés et publics. A chaque usage de mines pour extraire la matière première, on assiste à un véritable tremblement de terre. Les murs des maisons vibrent et se fêlent, se dégradant au fil du temps. Sans oublier les grands camions qui empruntent chaque jour cette petite route du village et qui la détériorent eu égard à leur poids. Enfin, il faut préciser que les autorités locales avaient veillé au respect des normes d’hygiène, notamment en exigeant l’installation de filtres, mais ces derniers ne sont efficaces qu’un seul mois au plus et la fumée blanche revient de plus belle.
M. S.

