En partenariat avec l’association française Kaina-Cinéma, l’association algérienne ‘’Cinéma et Mémoire’’ organise depuis hier et ce jusqu’à jeudi, les 5e rencontres du film documentaire de Béjaïa à la cinémathèque du chef-lieu de wilaya. Deux projections par jour, des huit documentaires inédits programmés pour cette manifestation, réjouiront la jeunesse béjaouie, quatre journées durant. L’inauguration de cette 5e édition devait intervenir hier soir avec la projection du documentaire « La rage ». Ce documentaire a été réalisé en 1963 par le cinéaste italien Pierre Paolo Pasolini. Aujourd’hui, il est attendu la présentation, par les participants aux précédents ateliers, de leur deuxième œuvre cinématographique. C’est ainsi que Sonia Ahnou et Amir Bensaifi présenteront un documentaire sur une association algérienne d’aide aux enfants myopathes intitulé « Notre vie normale » et Abderrahmane Krimat présentera « Tadjemaat face au changement », un documentaire sur l’évolution de cette pratique démocratique ancestrale. La journée de demain sera consacrée à la projection du documentaire syrien « Waeer Hama 1982 » réalisé par des activistes syriens anonymes et de « Comme si nous attrapions un cobra » de Hala Abdallah. Après demain, jeudi, la clôture se fera par la projection de « Babylone » des tunisiens Aala Eddine Slim, Ismail et Youssef Chebbi et aussi « Le bruit du temps, Messaoud » tourné à Béjaïa par la cinéaste et critique française Anne-Marie Faux, formatrice lors de l’atelier Béjaïa-Doc 2011. En sus de ces projections, les organisateurs ont édité à l’occasion de cette cinquième édition de ces rencontres, un coffret DVD regroupant les vingt-deux documentaires réalisés par les stagiaires d’ateliers organisés en 2003. Créées en 2003 par la documentariste Habiba Djahnine, les rencontres du film documentaire présentent les documentaires inédits de jeunes stagiaires de différentes régions du pays, issus de l’atelier de création de films Béjaïa-Doc. Des documentaires présentés lors des précédentes éditions ont été primés dans des festivals internationaux, à l’exemple de “J’ai habité l’absence deux fois” de Drifa Mezenner (premier Prix du Festival international du film amateur de Kélibia, Tunisie, 2012). Habiba Djahnine a, pour sa part, été récemment lauréate du prestigieux Prix néerlandais du Prince Claus pour son engagement dans la vie culturelle algérienne à travers, notamment, l’organisation des rencontres du film documentaire de Béjaïa.
A.Gana