La grève déclenchée depuis une semaine par les cheminots pour demander plus de sécurité pour les conducteurs a fini par connaître son épilogue suite à des négociations marathon entre les représentants de la SNTF et ceux des travailleurs grévistes.
Cette grève des conducteurs, qui a fortement perturbé le transport de voyageurs dans l’Algérois et vers Oran, n’a pas été sans conséquences pour ces derniers. Signalons que même le service minimum n’avait pas été assuré par les grévistes, selon la direction générale de l’Entreprise nationale de transport ferroviaire (SNTF), qui a dû faire appel à d’anciens conducteurs qui occupent, aujourd’hui, d’autres postes au sein de l’entreprise. En définitive, la sagesse ayant prévalu lors de ces négociations, la direction de la SNTF s’est engagée à prendre en charge les problèmes exposés par les grévistes, à savoir « l’absence des conditions de sécurité dans les trains qu’ils conduisent ». Comme il a été décidé de « l’ouverture d’une nouvelle enquête sur les causes de l’accident survenu le 22 août 2011, qui sera menée par une commission ministérielle dont les membres seront désignés par le ministre des Transports et le renforcement de mesures de sécurité pour la circulation des trains ». Les grévistes ont également réussi, et ce à la condition sine-qua-non de reprendre le travail, à faire admettre à l’administration de la SNTF d’arrêter les poursuites judiciaires contre les conducteurs de trains. Et ce fut chose faite, depuis hier matin. Pour rappel, un accident de train, survenu le 22 août 2011 près de la ville de Corso, sur la ligne Alger-Constantine, avait causé la mort d’un travailleur de la SNTF, des blessures à 45 autres personnes et des dégâts matériels considérables.
Ferhat Zafane