La mise en service de la polyclinique va sans doute accélérer, quelque peu, la délocalisation de l’abattoir communal. En raison des mauvaises odeurs qui s’en dégagent, les autorités locales ont décidé de trouver un moyen de satisfaire cette revendication aussi bien des riverains que du personnel de cette structure sanitaire. «Nous allons délocaliser non seulement cet abattoir vers la zone d’activité Achoura, mais aussi les vendeurs des matériaux de construction», nous a déclaré le maire. Depuis des années, cet abattoir est décrié par tous, même les usagers de la route de Tahachat s’en sont plaints. «Dès qu’on arrivé à proximité de cet endroit, il faut se boucher le nez», nous dira un passant. Et de poursuivre: «ces derniers temps, les odeurs ont atteint leur seuil d’intolérance, notamment avec les fortes chaleurs». Si pour ce problème, une solution est envisagée, les riverains continuent d’interpeller les autorités afin qu’elles procèdent également à la clôture du cimetière, situé à quelques mètres de cet abattoir, pour ne plus voir certains gens décharger leurs ordures carrément sur les tombes. «Même les morts ne sont pas épargnés», constate un membre d’une association. Et de poursuivre: «qui accepterait de voir la tombe d’un de ses proches ainsi salie?». Un groupe de citoyens se prépare à mener une campagne de nettoyage sur les lieux. Ces deux cas continuent donc d’animer les discussions à Tizi-Gheniff. «Bien que la campagne de nettoyage de la ville ait duré toute la semaine écoulée, personne n’a pensé à cet endroit parce qu’il n’y a que des morts», ironise un autre intervenant.
A. O.