Cinq octobre 1988- 5 octobre 2012, 24 ans déjà se sont écoulés depuis les événements que d’aucuns qualifient, aujourd’hui, de Printemps Algérien.
Des centaines de jeunes avaient investi la rue, ce jour là à Alger et ailleurs, pour réclamer « le changement » et l’amélioration de leur cadre de vie. La manifestation n’a pas été sans suite, mais surtout, sans conséquence. Des centaines de morts et autant de blessés ont été enregistrés. Parmi ces derniers, figurait d’ailleurs l’une des figures de proue du mouvement démocratique en Kabylie, à savoir le chantre Lounès Matoub qui a été gravement touché par des balles du coté de l’ex Michelet, alors qu’il tentait de distribuer des tracts. C’est dire, en fait, que la Kabylie n’a pas été épargnée par ce mouvement de révolte. Un mouvement qui n’a pas été vain, puisque ça a débouché sur une ouverture démocratique et le multipartisme. 24 ans après, force est de constater que cette démocratie tant recherchée n’a pas encore suffisamment mûri dans le pays. En tous cas, les partis politiques, ceux de l’opposition cela s’entend, sont unanimes à dire que le chemin reste encore long pour atteindre l’objectif et l’idéal pour lequel se sont sacrifiés tous ces jeunes. Sur le plan social, également, beaucoup de choses restent à faire pour les jeunes tant le chômage est encore là. Et ce n’est pas par hasard que ces dizaines de jeunes tentent de fuir le pays dans des barques de fortune en quête de meilleurs jours. Il faut admettre, cependant, que l’Algérie a quand même fait un saut important en matière de démocratie, du moins par rapport aux autres pays arabes et voisins. C’est pour cela, d’ailleurs, qu’il a été épargné par ce qu’on appelle, aujourd’hui, le printemps arabe qui a soufflé sur le monde arabe en 2011.
M.O.B.