La situation loin d’être résolue

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Après trois jours de manifestations, les 135 lycéens exclus réclament toujours leur réintégration dans le lycée de Haizer. Ils exigent, en effet, de pouvoir refaire l’année et de bénéficier d’une nouvelle chance. Pour rappel, les faits de cette grogne remontent au 23 septembre dernier, lorsque ces élèves exclus, s’estimant lésés dans leurs droits, ont observé un sit-in devant l’établissement Amzal Ahmed. Les jeunes ont, ainsi, radicalisé leur action, voyant que les promesses de leur réintégration n’avaient pas été tenues. « Nos enfants sont abandonnés, ces exclusions massives sont incompréhensibles….comment se fait-il que cet établissement exclue autant d’élèves d’un seul coup ? C’est inimaginable et cela voudrait dire que les professeurs et les conseillers d’orientation n’ont pas fait leur travail », s’exclame un des parents de ces élèves. En barricadant le portail du lycée, les jeunes manifestants ont été confrontés aux éléments de la police qui avaient été rapidement dépêchés sur les lieux. Une intervention mal perçue par certains, qui ont affirmé que l’association des parents d’élèves n’a pas joué correctement son rôle d’encadrement. « Les membres de cette association se distinguent par leurs présences uniquement lors de cérémonies, sans se soucier outre mesure des élèves scolarisés », déclare Amar, père d’un lycéen exclu. Le blocage de ce lycée en est à son huitième jour et les autres élèves scolarisés ne manqueront pas d’être, une fois de plus, pénalisés pour un retard dans leur cursus. Ce nombre effarant d’élèves exclus doit vivement interpeller les autorités concernées qui doivent s’affairer à réduire au maximum ce fléau de déperdition scolaire.

Toufik S.

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