«Après avoir attendu une semaine, suite à notre rassemblement du vingt-six septembre dernier, devant le siège de la wilaya, aucune réponse n’est venue satisfaire notre plateforme de revendications. Bien au contraire, nous avons été surpris d’apprendre la suspension de six gardes communaux du détachement d’Ath Saâda dans la commune de Tadmait de la part du délégué à la garde communale, qui menace de suspension les éléments d’autres détachements », lit-on dans le communiqué qui nous a été remis par le coordinateur des gardes communaux de la wilaya de Tizi-Ouzou. Pour se faire entendre, ces derniers veulent passer à une autre action. « A cet effet, nous avons décidé de tenir un rassemblement illimité devant la wilaya, à partir du huit octobre et ce jusqu’à l’aboutissement de toutes nos revendications ». Les gardes communaux exigent la satisfaction de leur plateforme qui se résume en dix points. Ils citent, entre autres, l’arrêt immédiat des intimidations de la part des autorités civiles et militaires, le règlement des heures de travail, une enquête immédiate sur les oeuvres sociales, le versement immédiat de la prime de rendement des six derniers mois et la prise en charge de cette prime dans la fiche de paie. Ils demandent également la fixation d’une date pour le versement des salaires mensuels et la réintégration immédiate des agents radiés. Dans cette même plateforme de revendications, ils ont tenu à dénoncer les propos du ministre de l’Intérieur qui aurait qualifié leur corps d’“indiscipliné”. A entendre certains d’entre eux, ils sont bien partis pour un bras de fer avec leur tutelle. « Nous ne rentrerons pas chez nous avant la satisfaction de toute la plateforme de revendications. Rien ne nous arrêtera car nous savons que nous avons raison », nous a déclaré l’un d’eux. Ils sont tous unanimes à dire qu’ils ont beaucoup donné pour le pays, à un moment où beaucoup l’ont fui, et qu’ils sont choqués de se voir « traités de la sorte, avec des radiations, des suspensions et autres intimidations. »
Amar Ouramdane