Le maire sortant annonce sa candidature

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Le maire de la ville de Bouira, Mohamed Larbi, compte briguer un troisième mandat aux élections locales du 29 novembre prochain. C’est ce qu’il a annoncé avant-hier, lors d’un point de presse, organisé au siège de la commune. Il ne dit cependant pas s’il a eu l’aval de son parti ou compterait-il dans le cas contraire se lancer en solo. N’empêche qu’il semble déjà en campagne, lui qui s’est approprié dans son bilan même les réalisations en cours dans le cadre des projets sectoriel notamment la pénétration du gaz… Il en fait en effet largement part lors du point de presse qu’il a consacré à la présentation de son bilan de l’exercice 2007/2012. A la tête de l’exécutif communal depuis deux mandats (2002 et 2007), le maire FLN n’a pas caché son ambition de rempiler pour un troisième mandat consécutif, dans un contexte préélectoral marqué au niveau local, par des remous au sein de l’ex parti unique. Comme à la fin de son mandat en 2007, M Larbi a présenté lors de ce point de presse, son bilan des cinq dernières années. Un bilan qu’il a tenté de défendre tout au long de son exposé. Il a mis l’accent sur les progrès qu’a connus la commune en matière de développement, en citant les nombreuses réalisations des dernières années. Selon le maire sortant, le budget de la commune de Bouira, pour l’exercice 2007/2012, a presque doublé par rapport à celui de l’exercice 2002/ 2007. Il est passé de 350 milliards de centimes à 620 milliards de centimes. Le gros de ce budget, a expliqué M Larbi, a été consacré au développement de la commune et des zones rurales. Parmi les opérations accomplies, le maire citera entre autres les volets AEP, assainissement, éclairage public et transport scolaire. En termes de pénétration en gaz de ville, le maire dira que celle-ci a atteint un taux de 85% à travers la commune. Il affirmera que la commune a mis le paquet pour assurer toutes les commodités (eau, gaz, électricité) pour les populations afin d’améliorer leur quotidien. Abordant le volet investissement, M Larbi a expliqué que l’APC a injecté des sommes non négligeables dans la réhabilitation et la création des espaces commerciaux. Selon ses dires, la commune a dépensé près de 50 millions de dinars à l’effet de réhabiliter le marché à bestiaux. Ce dernier accueille actuellement des commerçants qui viennent de 26 wilayas du pays, selon le maire. Ce qui ne manquera pas de générer des recettes supplémentaires pour la commune. Toujours à propos des espaces dédiés au commerce, M Larbi a annoncé l’ouverture prochaine de deux marchés dont un quotidien. Les platesformes pour accueillir ces espaces sont d’ores et déjà désignées. Leur aménagement nécessitera une enveloppe de près de 26 millions de dinars. Pour rappel, la décision de créer ces espaces a été prise au lendemain de l’opération de l’éradication et de la lutte contre les marchés informels. Interrogé sur la dégradation que connaissent certaines artères de la vieille ville, le maire a expliqué que cette situation est due d’une part aux différents travaux de raccordement en eau et gaz entrepris au niveau du chef-lieu de Bouira, et d’autre part au flux incessant des poids lourds transitant par la ville. Pour M Larbi, la ville est devenue un immense chantier, ce qui a fait que le réseau routier est mis à rude épreuve. S’agissant du sort qui sera réservé à la vieille ville, l’édile communal a noté que l’opération de l’éradication du vieux bâti se poursuivait. Certains espaces, à l’image du jardin Si Lhouas, seront réhabilités. À une question relative à l’absence d’aménagement dans certains quartiers de la ville, M Larbi a carrément parlé de délocalisation de certains de ces projets et ce, en raison de nombreuses oppositions d’habitants de ces quartiers. Cependant, le maire a évité d’évoquer un des points noirs dont souffre la ville de Bouira. Il s’agit bien évidemment de celui de l’insalubrité. Un problème qui empoisonne la vie des Bouiris et dont la prise en charge tarde à venir. Voilà un problème à prendre très au sérieux et qui s’apparente à un vrai défi pour le prochain maire de la ville, jusque-là M Larbi n’est pas parvenu à le relever. Réussira-t-il à le faire durant ce troisième mandat qu’il brigue ? Il faudra d’abord que son nom soit retenu sur la liste du FLN, dont la confection suscite d’ores et déjà du rififi au sein du parti. Et à voir la guerre de tranchée que se livrent les ténors du parti unique à l’occasion de ces locales, la reconduction du maire sortant est loin d’être évidente. A moins qu’il ne se représente en tant qu’indépendant ou sous la bannière d’un autre parti.

D. M.

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