«La gestion a été désastreuse»

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A quelques jours de la fin de son mandat, sans doute un peu en campagne préélectorale même s’il n’est pas encore candidat, le président de l’Assemblée populaire de la wilaya de Béjaïa a diffusé une déclaration, datée du jeudi dernier, dans laquelle il remet en cause la gestion du foncier dans la wilaya, secteur qui a tout le temps constitué son cheval de bataille. Avant de s’étaler sur la situation du foncier, il rappellera la mise à l’écart de la wilaya de Béjaïa du « prétendu plan de développement national » et enchainera en rappelant le fameux livre noir du FFS, lequel avait mis en garde contre le bradage du foncier, « chose qui a eu lieu », et plus grave encore, selon le rédacteur, « le foncier continue à subir une saignée ». Cette situation est à mettre, selon Hamid Ferhat, sur le compte de « la gestion désastreuse de l’agence foncière dont la situation physique et financière est totalement déstructurée ». D’ailleurs, il étayera ses propos en avançant le chiffre de 400 millions de dinars puisés du capital social de cette agence, ce qui, de facto, la mettrait en situation « de faillite, conformément au code du commerce, notamment en son article 715 bis 20 qui stipule qu’un organisme ayant perdu plus des trois quart de son capital social n’est plus en droit d’exercer une quelconque activité commerciale». Se basant sur cette désastreuse situation que traverserait l’agence foncière, Hamid Ferhat conclura qu’« elle remplit toutes les conditions de faillite générale, dans sa gestion physique des terrains susceptibles d’accueillir des investissements économiques et dans son volet financier dont la situation actuelle la met dans l’incapacité de rembourser toutes les communes pour les terrains dont elles se sont dépossédées à son profit dans le but de les fructifier ». En conclusion de sa déclaration, Hamid Ferhat soulignera que la population a trop souffert de la marginalisation et du retard dans le développement et imputera la responsabilité au wali et à son exécutif, qu’il interpellera en leur rappelant leur « incapacité à consommer les crédits alloués, enregistrant à chaque exercice des restes à réaliser avoisinant les 60% ». Pour Ferhat, « cette situation est due à l’exclusion programmée de l’élu du processus décisionnel » et la solution résiderait dans la réforme des codes de la commune et de la wilaya ainsi que dans la révision des lois et règlements afférents aux collectivités territoriales, notamment ceux régissant les affaires publiques, en général, et le développement, en particulier, dans le but de rétablir les assemblées locales élues dans leur pleine souveraineté.

A. Gana

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