Aksim est un ensemble d’agglomérations éparpillées entre Ighrem et le chef-lieu communal, le long de la RN5. Ce groupe d’habitations, conçu comme un prolongement à Ighrem, 2ème important centre urbain de la commune, est desservi par le même réseau d’AEP, à partir d’un forage au lieu dit Chekra dans la localité d’Assif Assemadh, qui alimente pas moins de 300 foyers. L’ouvrage traverse le lit d’Assif N’sahel large de quelque 100m, un tronçon de ce réseau a été emporté à 02 reprises par les crues de cette rivière, privant ces 300 foyers d’eau potable durant une bonne partie de l’hiver après que l’ouvrage de protection, réalisé de manière bâclée, ne fût détérioré par la première crue emportant une bonne partie de la conduite avec lui. La reprise de la distribution sur ce réseau n’intervient qu’après un long moment, vu que la réparation de l’avarie ne peut s’effectuer qu’une fois le niveau d’eau a baissé. Le cours d’eau se réveille en effet à la moindre averse de pluie et emporte tout sur son passage. Devant cet état de fait et la pression exercée sur l’administration par les résidents de ces agglomérations qui sont allées jusqu’à fermer, à maintes reprises, la RN5 pour se faire entendre, l’APC d’Ahnif a sollicité les services techniques compétents pour dresser une fiche technique selon les normes requises dans ce cas de figure, en même temps qu’une évaluation du coût du projet en vue de dégager les fonds nécessaires pour sa prise en charge. L’opération a été menée à terme sur le volet technique qui consiste à réaliser un nouvel ouvrage de consolidation et de protection de ce tronçon du réseau d’AEP. Cela par la pose d’un système de gabionnage en travers du lit de l’oued avec sa base profondément ancrée dans le sol au lieu de sa pose à la surface sans fondations. Système qui a démontré ses limites en étant emporté à la première crue. La nouvelle technique peut être efficace selon un spécialiste en hydraulique qui préfère cependant un passage de la conduite en aérien sur pilotis pour la mettre hors de portée des crues. Seule façon de régler définitivement le problème et mettre les citoyens à l’abri de ces ruptures à répétitions plus ou moins longues. Le souci majeur du collectif de représentants de ces localités réside dans le fait que nous soyons déjà à mi octobre et que les travaux ne sont pas encore lancés. Ces citoyens font part de leur vive inquiétude de devoir revivre le même calvaire que celui de l’année passée. D’autant plus qu’ils ont conscience qu’aucune opération ne peut s’effectuer correctement durant l’hiver. D’où leur appel pressant aux autorités locales de lancer rapidement le projet et mettre les moyens nécessaires pour mener l’opération à terme dans les plus brefs délais, et ce afin d’éviter d’être surpris par les crues qui peuvent se manifester à tout moment à partir de la fin d’octobre.
Oulaid Soualah
