Le lycée toujours pas raccordé

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A chaque retour de la saison hivernale, la même contrainte majeure revient avec acuité et met les gestionnaires de cette institution de l’éducation devant un insoluble dilemme. En effet, l’unique lycée de la commune de Saharidj, implanté en haute montagne, à quelques sept cent mètres d’altitude, n’est pas encore raccordé au gaz naturel, bien que le réseau longe le mur d’enceinte de cet établissement. Cette situation contraint les gestionnaires de cet établissement à s’approvisionner en mazout à partir de la station Naftal de Oued El Berdi. Ces responsables se débattent pour se procurer ce combustible, faute de quoi toute activité devient impossible dans le bloc pédagogique et l’administration. Quant à la cuisine, elle est alimentée par des bouteilles de propane que fournit la même station de Oued El Berdi, avec une contrainte supplémentaire qu’est l’obligatoire autorisation des services de sécurité, qu’il faut présenter avec le bon de commande et le chèque. L’approvisionnement en gaz propane reste la contrainte majeure à laquelle font face les gestionnaires, notamment en hiver. Ces derniers réclament le raccordement du lycée au réseau du gaz naturel, pour mettre un terme à leurs problèmes quant à l’approvisionnement en propane. Pour raccorder l’établissement au gaz de ville, des représentants des parents d’élèves nous apprennent que deux fiches techniques et un devis ont été établis, sur demande de la tutelle, et déposés à la direction de l’éducation depuis 2011, soit depuis l’arrivée du gaz naturel dans cette région. Mais, à ce jour, rien n’a été fait. Rappelons que ce lycée, réalisé sur le flanc nord de la haute colline d’Achaivou, est directement exposé aux affres climatiques de cette région connue pour ses légendaires tempêtes de neige, durant lesquelles les températures descendent jusqu’a 5° au dessous du zéro. Il convient de souligner que même les deux CEM de cette municipalité, celui du chef- lieu de commune et celui implanté au village Ath Hamad qui culmine à 900 mètres d’altitude, se plaignent de la même contrainte. Une contrainte à l’origine de fréquents arrêts des cours en l’absence d’un moyen de chauffage adéquat. Bien qu’au niveau de la daïra de M’chedallah, le taux de pénétration du gaz naturel frôle les 80 %, malheureusement, la plupart des établissements scolaires n’ont pas encore bénéficié de cette commodité d’une nécessité absolue.

Oulaid Soualah

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