L’artiste Mohamed Boulifa, décédé samedi, a été inhumé dimanche au cimetière de Garidi (Alger) en présence d’une foule nombreuse composée d’artistes et d’intellectuels. Décédé samedi à l’âge de 57 ans, le compositeur et interprète algérien Mohamed Boulifa a commencé sa carrière d’artiste dans les années 70 en tant que chanteur avant de devenir compositeur. Les obsèques se sont déroulées en présence d’une assistance nombreuse, dont le comédien Abdennour Chelouche, le chanteur Cheb Yazid, le poète Azzeddine Mihoubi et l’écrivain Ahmed Hamdi, ainsi que des responsables du secteur de la culture. Auparavant, la dépouille du défunt avait été exposée au Palais de la culture où un dernier hommage lui a été rendu par la famille artistique, des citoyens et des responsables des ministères de la Culture et de la Communication, à leur tête, la ministre de la Culture, Khalida Toumi, et le ministre de la Communication, Mohamed Saïd. Mme Toumi a rendu hommage à un «pilier de la culture et de la musique algérienne, ravi par la mort au plus fort de son apport, alors que nous célébrons le cinquantième anniversaire de l’indépendance qu’il a immortalisé dans des chansons qu’il a écrites et composées «. La ministre a mis en exergue la résistance du regretté Boulifa durant la décennie noire, «en militant à travers son art». « Il a contribué à la formation de générations d’artistes et présenté des œuvres artistiques immortelles, loin des projecteurs », a-t-elle ajouté. Le compagnon du regretté Boulifa, le poète Slimane Djouadi, a pour sa part, souligné que Boulifa avait terminé récemment la composition de sa dernière œuvre, une chanson intitulé «Ya Jaichana» (notre armée), en hommage à l’Armée nationale populaire, à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance.
