Le professeur Pierre Chaulet, militant anticolonialiste décédé vendredi à l’âge de 82 ans, a été inhumé mardi au cimetière chrétien de Diar Essâada à Alger, en présence d’une foule nombreuse composée de sa famille, de membres du gouvernement ainsi que de personnalités politiques, d’anciens moudjahidines et de membres du corps médical. Le décès dePierre Chaulet, doit-on rappeler, est survenu vendredi dernier à Monpellier dans le sud de la France, suite à une longue maladie. Le cercueil du défunt, recouvert de l’emblème national et porté par un détachement de la protection civile est entré dans le cimetière sous les applaudissements et les youyous des habitants du quartier de Diar Essâada venus en grand nombre rendre un dernier hommage au militant de l’indépendance algérienne. Parmi les personnalités présentes, le ministre de la santé de la population et de la réforme hospitalière Abdelaziz Ziari, le secrétaire général de l’Organisation nationale des moudjahidine, Saïd Abadou, l’ancien premier ministre Réda Malek ainsi que Ali Haroun, ancien responsable de la Fédération de France du Front de libération national. Pierre Chaulet a été enterré conformément à sa volonté à côté de la tombe du militant pour l’indépendance algérienne Henri Maillot, mort sous les balles du l’armée française le 4 juin 1956. L’oraison funèbre a été prononcée par l’ancien Archevêque d’Alger Mgr Teissier. Les éléments de la protection civile ont ensuite procédé à l’inhumation du corps avant que les présents ne se succèdent pour jeter un dernier regard sur la tombe recouverte d’une gerbe de fleur avec l’inscription “Au frère de combat, repose en paix”.

