La commune de Maatkas, à 20 kilomètres au sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, a bénéficié d’un important projet, portant le branchement des villages avoisinants au réseau du gaz naturel.
Les travaux ont été lancés en grande pompe, il y a plus d’une année. Nous apprenons de source sûre que les travaux sont achevés, sauf que la mise en service tarde à se faire, au grand dam de la population locale. Un citoyen rencontré au chef-lieu communal déplorera : « Il paraît que les travaux sont achevés depuis plusieurs semaines, mais la mise en service du réseau est renvoyée aux calendes grecques. Les entreprises en charge du raccordement de la localité n’ont finalement fait que labourer le réseau routier sans jamais effectuer les travaux de remise en l’état. Nous n’avons ni eu le gaz ni récupéré notre réseau routier ». Rappelons que le gaz naturel arrivera à Maatkas via la commune de Souk El Tenine. Dans cette localité les travaux sont bloqués par l’opposition des habitants d’Agouni Bouffal qui refusent de laisser passer le gazoduc dans leur village si les travaux de raccordement de leur village ne sont pas entamés. Un bras de fer qui dure depuis plusieurs mois entre les autorités et les villageois. Aux dernières nouvelles, le village est inscrit pour bénéficier du raccordement au gaz mais cela ne satisfait pas les villageois qui exigent l’entame des travaux. Un villageois indiquera : « Nous ne croyons plus aux promesses des autorités. Il faut que l’entreprise commence à travailler chez nous pour la laisser poursuivre son projet ». Concernant les autres nombreux villages de Maatkas, à Savoir Berkouka, Ghendoussa, Tizi Lilane et beaucoup d’autres, les études sont finalisées et transmises à la DMI mais leur inscription n’est pas encore officialisée. Rappelons qu’à Maatkas et à Souk El Tenine, les hivers sont rudes et glacials. Les bonbonnes de gaz butane se font rares au moindre toussotement de dame nature. Du coup la population locale, estimée à 50 000 âmes, attend avec beaucoup d’impatience d’être raccordée au réseau du gaz naturel. Le cauchemar de la dernière tempête de février dernier est dans tous les esprits.
Hocine. T