«Suite à l’application du nouveau code de la route, effectif depuis février 2010, nos routes avaient connu une certaine accalmie, puis ont recommencé à comptabiliser les morts et les blessés », a déclaré le ministre des Transports, M Amar Tou, qui explique dans ce cadre que « ce serait là la conséquence d’une certaine indulgence vis-à-vis des automobilistes. Pour cela, la répression et la rigueur dans l’application de ce nouveau code sont recommandées ». S’exprimant en marge d’une journée d’évaluation relative à la sécurité routière, organisée au siège de son ministère, le ministre a rappelé qu’« en 2010, le nombre d’accidents de la circulation et des morts sur nos routes a baissé mais par la suite, on est revenu à la case départ. Conséquence du recul sur l’application du code de la route». Selon lui, « depuis 2011, nous avons axé nos efforts sur le volet sensibilisation sur les accidents de la route auprès des automobilistes. Mais nous l’avons payé cher, vu le nombre d’accidents qui a augmenté l’année passé et qui augmentera cette année encore ». Tout en indiquant que « les véhicules lourds sont souvent à l’origine des accidents de la circulation », le ministre a déclaré que «face à des comportements de délinquants routiers, il va falloir sévir avec l’application rigoureuse de la loi». D’après le ministre, « plusieurs mesures visant à réduire le nombre d’accidents de la route et de renforcer la sécurité routière, notamment à travers l’installation de tachygraphe (enregistreur de vitesse), seront prochainement prises ». Il enchaînera en disant qu’« une mesure portant sur l’installation de tachygraphes, qui seront placés sur les moteurs des camions et des autobus pour enregistrer leur vitesse, fera l’objet d’un décret exécutif qui sera bientôt présenté au gouvernement ». M. Amar Tou a annoncé également, que l’exigence de certificats professionnels aux transporteurs est en cours d’étude, pour tenter de réduire le nombre d’accidents de la route, dont la mauvaise conduite de ces transporteurs est l’une des principales causes. Par ailleurs, et en ce qui concerne le permis à points, M. Tou a souligné que « le décret relatif à cette nouvelle mesure a été mal compris, car il s’agit dans ce texte de points pédagogiques seulement ». Sur un autre volet, Amar Tou a souligné « l’engagement du gouvernement à poursuivre tous les projets de transport inscrits dans le cadre du développement de ce secteur ». Le nombre de morts dans des accidents routiers a diminué de 1067, en 2010. Une baisse de 21.32%, en comparaison à 2009, où le nombre de décès étaient de 4607. «Nous avons gagné plusieurs vies», s’est réjoui M. Mohamed Boutalbi, directeur du Centre national de prévention et de sécurité routière. Selon lui, ces chiffres ont été revus à la hausse en 2011. « Conséquence du recul sur l’application du code de la route ? », s’est interrogé le ministre. En effet, le nombre d’accidents de la route augmente d’année en année, selon les statistiques publiées par la DGSN et la gendarmerie nationale.
L.O.CH