Encore un Ramadhan sans eau

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Les habitants de nombreuses agglomérations de Chabet El Ameur et Timrzrit, situées au Sud-est de Boumerdès, souffrent encore et toujours d’un manque criant en eau potable. La situation est devenue intenable cette année. Aucune goutte du précieux liquide n’a coulé des robinets en ce mois de Ramadhan, nous a-t-on fait savoir. « Un  étranger  qui visite pour la première fois cette contrée, aux paysages féeriques, pourrait penser que l’ADE  nous  a coupé l’eau à cause de retard de paiement des factures », a témoigné avec malice un quadragénaire du douar de Azzouza, relevant de Chabet El Ameur. Un autre, disant n’avoir plus le cœur à plaisanter, enchaînera : « la citerne d’eau que chaque père de famille achète ici à 1000, au moins une fois par semaine, lui revient trois fois plus cher que la facture d’eau de l’Etat ». La pénurie d’eau potable affecte particulièrement les agglomérations secondaires du Nord-est de Chabet El Ameur, qui fait frontière avec la commune semi rurale de Timezrit. Depuis plusieurs années déjà ces douars n’étaient que partiellement alimentés en eau potable, à partir de forages réalisés au lieu dit Kaf Laâgab, près de Tadmaït. « Mais à présent, pas moins de deux forages sont à sec, suite au pillage de sable à l’embouchure de Oued Sébaou, dans la commune citée », se désolent des villageois. Quant au raccordement au barrage de Taksebt, il est toujours confronté aux blocages et oppositions de propriétaires terriens, laisse-t-on encore entendre.  Par ailleurs, les services locaux de l’hydraulique, destinataires de nombreuses requêtes des comités des villages concernés, avaient pourtant promis, il y a plus de deux ans déjà de  raccorder ces deux communes au barrage de Koudiat Asserdoune, situé au nord ouest de Bouira. Un projet qui est toujours au point mort, a-t-on constaté avec dépit.

Salim. Haddou

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