L’Algérien vit-il au dessus de ses moyens ?

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Les familles algériennes vont dépenser pas moins de 100 milliards de dinars en achats de vêtements pour l’Aïd et la rentrée scolaire, a estimé, hier, El Hadj Tahar Boulenouar, le porte-parole de l’Union générale des commerçants algériens (UGCAA).

Après le rush sur les produits alimentaires, durant la première quinzaine du mois de Ramadhan, c’est le tour, maintenant, des vêtements de l’Aïd d’être l’objet de toutes les convoitises. En effet, les parents envahissent les magasins d’habillement pour faire plaisir à leurs enfants durant les jours de fête religieuse. Mais la cherté et les prix élevés restent préoccupants pour les familles. Comme chaque année, les prix des vêtements exposés dans les magasins explosent. « Je suis venu acheter des robes pour mes deux filles, mais elles sont trop chères. Je les ai payées à 4000 DA l’unité », nous confie une maman rencontrée dans un magasin à Alger-centre. Une autre estime que « les vêtements des enfants de moins de 10 ans sont trop chers par rapport aux autres ». Un père de famille ajoute : « Malgré la cherté des prix, les parents sont obligés de satisfaire leurs enfants. J’ai acheté des chaussures à mon fils à 3000 DA », a-t-il dit. Par ailleurs, le porte-parole de l’UGCAA a fait savoir que les prix des vêtements ont connu, cette année, une augmentation de 10% par rapport à l’année précédante. « Pas moins de 70% des vêtements qui sont exposés sur le marché sont importés, et la majorité vienne de la Turquie et de la Chine », a-t-il dit. Selon les prévisions de l’organisation syndicale des commerçants, les algériens vont débourser près de 100 milliards de dinars pour l’Aïd El Fitr et la rentrée scolaire. Selon Boulenouar, cette hausse des prix est due, en premier lieu, au manque de production nationale qui ne répond pas aux besoins des citoyens dans ce cadre, « car elle ne dépasse pas les 30% », a-t-noté ajoutant que la réduction du nombre de magasins de friperie a poussé quelques commerçants à manipuler les prix à leur guise.

Samira Saidj

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