A Frikat, concernant le projet des cent locaux commerciaux pour les jeunes,octroyés dans le cadre du programme du Président de la République, vingt-huit unités réalisées à proximité de la mosquée du chef-lieu ont été attribuées.
«Nous les avons attribués. Les bénéficiaires ont leur contrat de location, mais aucun n’a encore lancé son activité», nous a déclaré le maire. Quant au reste, c’est-à-dire soixante-douze autres locaux, ils n’ont même pas encore été lancés, et ce pour diverses raisons. Les responsables locaux disent ne pas être responsables de ce retard. Si au début, les jeunes furent contents de bénéficier d’un projet aussi attractif, ils sont aujourd’hui en proie à de multiples blocages. «Ce sont des va-et-vient permanents que nous faisons entre les organismes censés nous aider financièrement. Il s’agit des dispositifs mis en place, entre autres, par la Cnac, l’Ansej et l’Angem. Rien que pour constituer le dossier, il faudrait des mois et des mois. Quant à l’éligibilité c’est encore une autre paire de manches», nous a confié un jeune bénéficiaire. Comme lui, ils sont nombreux dans cette situation. «Comment faire pour débloquer la situation?», se demande cet autre prétendant au crédit. Si le Président de la République a initié ce programme pour caser tous ces jeunes diplômés, il était attendu des autres organismes d’insertion de faciliter les procédures à ces milliers de jeunes en attente de lancement de leurs activités, surtout que le marché de l’emploi est toujours fermé. «Quand nous avions assisté à des journées d’information sur ces différents dispositifs, à la daïra, nous y avions vraiment cru. Mais, une fois engagés dans le processus, ce ne fut pas seulement le parcours du combattant, mais carrément un combat de tous les jours», a déclaré un membre du collectif des bénéficiaires de ces locaux.
Amar Ouramdane