La DRAG rendra son verdict aujourd’hui

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C’est aujourd’hui que devrait se faire l’annonce de la validation des listes de candidatures pour les élections locales du 29 novembre prochain par les services de la DRAG à Bouira, comme ailleurs,du reste.

Conformément à la loi organique relative au régime électoral, l’administration disposait d’un délai de 10 jours, à partir de la date de dépôt, pour examiner les dossiers des candidatures. Les derniers dossiers étant déposés le 10 octobre dernier, la DRAG devrait donc se prononcer aujourd’hui, premier jour de la semaine qui suit l’expiration du délai imparti à l’étude des dossiers. Tout rejet doit être, en principe, toutefois notifié et motivé par une décision. Aujourd’hui donc, si aucune réserve n’est formulée par la DRAG, les dossiers déposés auprès de ses services sont systématiquement validés. A l’heure actuelle, même si aucune annonce officielle n’a été faite par l’administration au sujet des rejets des listes, l’on croit savoir que celle-ci a émis des réserves sur certains dossiers de candidats aux assemblées communales. Les formations à qui on a signifié des rejets de candidatures ont 72 h pour introduire des recours auprès du tribunal administratif. C’est à ce dernier que revient la décision finale de statuer sur les recours, en validant ou pas les listes faisant objet de réserves. Pour rappel, au lendemain du 10 octobre, date butoir fixée pour le dépôt des dossiers de candidature, la DRAG de Bouira avait annoncé la présence de 17 formations politiques pour l’APW et de 30 pour les assemblées communales. Pour les APC, les mêmes services avaient déclaré avoir enregistré pas moins de 228 dépôts de dossiers, dont 3 appartenant à des indépendants. A partir d’aujourd’hui, samedi, tard dans la soirée, l’on saura un peu plus sur le sort réservé aux différents dossiers de candidatures par les services de la DRAG. Et d’ici quelques jours, une fois le verdict du tribunal administratif rendu, tout le monde aura une idée un peu plus claire sur les candidats retenus ainsi que sur les partis en lice pour les prochaines élections locales. Cependant, la période qui a précédé le dépôt des candidatures a dévoilé au grand jour un climat des plus délétères qui prévaut au sein des partis politiques au niveau local. Minés par des conflits internes et des crises de leadership, les partis politiques ont eu toutes les peines du monde à confectionner les listes APC et APW. A des exceptions près, toutes les listes ont été contestées et plus aucun parti n’a pu échapper aux conflits internes. Au niveau de certains partis, notamment les plus implantés dans la wilaya de Bouira à l’image du RND, du RCD et du FFS, il a fallu recourir à l’arbitrage des instances nationales de ces formations pour trancher sur les listes des candidats. Des candidats évincés de ces listes ont même tenu des sit-in de protestation pour se faire entendre par leurs directions respectives, comme c’est le cas au RND. Au FLN, certains élus sortants, candidats à leur propre succession, n’ont eu aucune chance de figurer sur les listes du parti. L’ex P/APW sortant en a, ainsi, fait les frais. Certaines formations politiques comme le RCD, un des partis les plus en vue dans la wilaya, ne disposent même pas d’une liste APC au chef-lieu de wilaya. Dans certaines communes, le même parti n’a pas jugé bon de classer un ex élu de l’APW aux assemblées communales au niveau d’une des municipalités de l’Est de la wilaya. Ce parti a rarement été confronté à une pareille situation. Cet état de fait renseigne sur un malaise profond au sein des formations politiques. Un malaise ressenti, aussi bien chez les cadres qu’auprès de la base militante. Cela ne va sans doute pas arranger les affaires des partis à l’occasion du prochain scrutin.      

D. M. 

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