Depuis le lancement du Programme de proximité pour le développement rural intégré (PPDRI), que le ministère de l’Agriculture a initié au début des années 2000, dans le cadre de la politique de réorganisation énergique du secteur de l’agriculture et du développement rural, les villages, qui en ont bénéficié peuvent réellement espérer sortir enfin de leur sous-développement.
Les collectivités locales, avec les moyens rudimentaires dont elles disposaient, et malgré les traditionnels PCD et autres aides aux dizaines de villages, n’ont pas réussi à sortir les villages de leurs difficultés, vu les flagrants manques dans tous les domaines. De nombreuses localités reculées de la daïra de Tazmalt ont été tirées du spectre de l’isolement et de l’enclavement grâce à des projets d’utilité publique et même individuelle qui y ont été lancés à travers les PPDRI qui englobent toutes les nécessités dont les villageois ont besoin. Le PPDRI s’entend comme tout projet comportant des actions d’accompagnement des populations et des institutions en milieu rural agissant pour l’atteinte d’un objectif commun, aux fins d’améliorer les conditions et la qualité de la vie de la population par la réhabilitation des villages, la promotion des infrastructures et des équipements socioéconomiques et culturels à usage collectif, la promotion des petites et moyennes entreprises, de l’artisanat, valorisation des ressources naturelles et patrimoniales, etc. Les deux communes classées zones rurales dans la daïra de Tazmalt, à savoir Boudjellil et Ath-Mellikeche, bénéficie de ce programme, en relation avec le District des forêts de Tazmalt, depuis l’année 2009, et les projets dont ces deux communes ont bénéficié sont d’ordre collectif ou individuel. La commune de Boudjellil à elle seule a bénéficié selon le responsable du District des forêts de Tazmalt, de l’Aménagement de plus de cinq kilomètres de pistes agricoles dans la localité de Metchik et de l’ouverture d’autres sur trois kilomètres au village Tansaout. Ceci en plus du reboisement d’une centaine d’hectares à travers la commune et de la construction d’un bassin d’accumulation d’eau au lieu-dit Tassift. Les projets individuels, quant à eux, sont représentés dans la commune de Boudjellil, essentiellement par la distribution de douze modules de ruches d’abeilles. Pour développer et promouvoir l’apiculture dans la région, les demandeurs ont bénéficié de dix ruches chacun avec tous les accessoires nécessaires. Toujours dans ce sens de l’élevage, les habitants de Tala Lbir attendent, pour la fin de l’année en cours, un lot de 12 modules d’ovins, un module de bovins et 31 modules d’apiculture. D’autres ont demandé des arbres fruitiers. Pour cela, la plantation de 16 hectares d’oliviers est programmée, selon les forestiers de Tazmalt, pour le début de l’année 2013. Le maire de Boudjellil, M. Salah Saadi, nous a exprimé son entière satisfaction vis-à-vis de ce programme qu’il qualifie de «complet» pour une localité qui a tant souffert de l’isolement. Il nous informe que d’autres ouvertures et aménagements de pistes agricoles sur plus de 20 km sont au menu de ce mandat en cours. Ce projet concernera, selon notre interlocuteur, les localités de Tala Lbir, Tansaout et Aït-Dassène. Hormis le reboisement des forêts, la commune d’Ath-Mellikeche a bénéficié pratiquement des mêmes projets que la commune de Boudjellil. Au menu, des réalisations à caractère collectif, l’aménagement de plus de 20 km de pistes agricoles dans les villages Ath Ouaâmar, Iwraghène, Taghalat, Imrabdène, Amarâi et Lemsella ainsi que la construction d’un bassin de 50 mètres cubes à Ain Zebda, en attendant l’installation de deux autres points d’eau dans les localités de Tanoulla et Tala Ikhlef. D’autre part, un module de cuniculture et huit autres d’apicultures sont déjà distribués, dans l’attente du grand lot de 49 modules d’ovins qui serait distribué selon le responsable du District des forêts de Tazmalt, vers la fin du mois en cours. Selon la même source, la région d’Ath-Mellikeche sera prochainement le terrain d’une vaste plantation d’oliviers et de cerisiers. Enfin, il est urgent de signaler le problème que les agents forestiers eux-mêmes avaient dénoncé à savoir, l’opposition inexpliquée des citoyens lors des ouvertures ou des aménagements de pistes agricoles. Une étape pourtant si nécessaire et obligatoire pour tout désenclavement envisageable.
M. S.