« Nous étions les premiers dans la commune à avoir un terrain de football. Les responsables locaux nous avaient promis de nous aménager un autre espace le plus vite possible. Mais, presque une année plus tard, le stade est toujours impraticable », nous dit un jeune représentant de la bourgade de Boufhima, sur la RN 68 à cinq kilomètres de la ville de Draâ El-Mizan. L’ex terrain du village a été choisi pour accueillir un projet de 160 logements, dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire. Certes, un tel projet est d’une importance capitale pour les Boufhimis, mais il faut dire aussi que ces jeunes sont, désormais privés d’infrastructure pour la pratique sportive, eux qui espéraient que leur village soit même doté d’un foyer pour jeunes. « Nous n’avons rien ici. Même pas de téléphone pour accéder à l’internet comme les autres. Pourtant, la fibre optique traverse bien notre localité. En plus de ce manque, on nous prive même de jouer au ballon. Nous interpellons les autorités à suivre le projet lancé à l’entrée de notre village », a ajouté un deuxième intervenant. Pour tous jeunes, la réalisation de cette aire de jeu urge. « Comme vous voyez, le projet n’en est qu’à ses débuts, il reste encore tous les aménagements nécessaires et, bien sûr, la clôture. Au rythme où vont les choses, ce ne sera pas pour demain, d’autant plus que l’hiver approche. La qualité argileuse du terrain ne laissera pas les engins y entrer durant toute cette saison », a ajouté un troisième intervenant. Les jeunes de Boufhima lancent un dernier appel en direction des autorités locales pour leur aménager, le plus rapidement, cette aire dont ils ont été privés depuis des mois.
A . O.