De la pauvreté à la prospérité

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(3ème partie et fin)

Se triturant les mains il la fait tourner par inadvertance, aussitôt il entend une voix qui lui dit :“- D’achou thevghidh a memmiIth menadh ad illi ! (Que veux-tu mon petit, dis et tes vœux seront exaucés !)Heureux d’entendre cette voix, le garçon lui dit :- Soufagh iyi sya Ar iyi ar yemma ! (Sors-moi d’ici à l’instant, emmène-moi chez maman !)”Et il en fut ainsi ! De retour par enchantement chez lui, le jeune garçon trouve sa mère en train de se lamenter à son sujet. Dès qu’elle le voit entrer, elle pousse des youyous de joie et serre fortement contre elle son enfant. Après les premières effusions, sa mère le presse de questions. Il lui raconte en détail les péripéties de ses mésaventures. Après avoir fini, comme il a très faim, il lui demande à manger. Comme elle n’a rien à lui donner, il prend la lampe trouvée au fond du puits, et demande à sa mère de la vendre au marché. Sa mère prend la lampe et la trouve pleine de poussière incrustée, pour essayer d’en ramener un meilleur prix, elle se met à la laver. Dès qu’elle commence à frotter, une étrange voix sort du dedans et lui dit :“- D’-achou i thevghidh ghori ? (Que me veux-tu ?)”En entendant la voix, la mère du garçon tombe en pâmoison. sa chute attire l’attention de son fils qui accourt pour en voir la raison. Pour la réveiller, il lui verse dessus de l’eau fraîche. Elle sursaute, serre la main du garçon et lui dit apeurée :“- J’ai entendu une voix sortir de la lampe que tu as ramenée !”Il esquisse un sourire, se saisit de la lampe et se met à la frotter, aussitôt de la lampe sort un immense génie qui lui dit :“- D’-achou i thevgrith ghori ? (Que me veux-tu ?)”Le garçon lui demande de quoi manger. Le génie s’exécute. Aussitôt des plats raffinés lui sont servis, et par-dessus le marché dans des assiettes en or. Le fils et sa mère mangent avec bon appétit. Rassasiés, ils donnent ce qui reste à leurs voisins démunis. C’est ainsi qu’à chaque repas le génie est sollicité. Généreux à souhait le fils et la mère n’oublient jamais ceux qui habitent à côté d’eux. Les voisins commencent à jaser à propos de leur soudaine richesse… Craignant que le génie ne cesse de leur donner à manger, ils espace leurs demandes et les quantités, de ce fait, le fils et la mère vécurent le restant de leur vie aux crochets du génie.“Our kefount eth’houdjay i nou our kefoun ird’en tsemz’ine. As n-elâid’ anetch ak’soum ts h’em’zine ama ng’a thiouanz’iz’ine. » (Mes contes ne se terminent, comme ne se terminent le blé et l’orge. Le jour de l’Aïd, nous mangerons de la viande avec des pâtes, jusqu’à avoir des pommettes rouges et saillantes).”

Benrejdal Lounes[email protected]

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