La commune de Tamokra, située en zone montagneuse, est parmi les communes les plus pauvres de la wilaya de Béjaïa. Pour améliorer les conditions de vie des populations vivant dans la misère, elle cherche à se sortir du sous-développement même si ses moyens financiers se limitent aux aides et subventions annuelles de l’Etat. Les jeunes sont les premiers à subir les affres du sous-développement induits par le manque de loisirs et d’emplois. Deux facteurs qui les font fuir de leur commune à la recherche d’un bien-être qu’ils croient pouvoir trouver dans la grande ville ou à l’étranger, ce qui est loin d’être le cas. Comme Tamokra est une région à vocation agricole et malgré son relief accidenté le fait qu’une petite partie de son territoire est boisée, les autorités locales cherchent les moyens adéquats pour développer l’agriculture qui constitue la principale activité économie de la commune. Il est vrai que le temps du mulet est révolu, rares d’ailleurs sont ceux qui l’utilisent encore comme moyens de transport. La plupart ont opté pour le transport motorisé ce qui nécessite bien évidemment l’élargissement des sentiers et l’ouverture de nouvelles pistes. Pour toutes ces raisons, la commune a accordé une place de choix pour le secteur des travaux publics qui se taille la part du lion dans les différents budgets. A ce titre, plusieurs projets, consistant en l’ouverture de nouvelles pistes ou à l’entretien des pistes déjà ont existantes, ont été retenus par l’APC, informe l’édile communal. «Comme la commune possède un potentiel agricole non négligeable qui constitue sa principale économie et que beaucoup de jeunes s’investissent dans le travail de la terre en créant de petites entreprises agricoles, nous avons orienté nos efforts vers les ouvertures des pistes agricoles pour faciliter l’accès aux parcelles de terre travaillées avec des moyens de transport et de labours modernes. Les projets ont été financés conjointement par la commune et les services agricoles qui ont participé dans le cadre des PPDRI. Les aménagements de routes aussi ne sont pas négligés. Nous avons fait ce que nous avons pu et nous continuerons en fonction des budgets qui nous seront alloués. Nous avons commencé par le CW 23 qui relie Tamokra à Akbou dont les travaux ont été achevés il y a belle lurette. Maintenant c’est au tour des routes secondaires qui desservent les villages qui seront aménagées», a-t-il déclaré.
L. Beddar
