La commune d’Aokas a pourvu deux cités d’aires de jeux, au grand bonheur des bambins. L’une réalisée à la cité des lotissements, face au siège de la mairie, l’autre à la cité des 60 logements. Mais, malheureusement, pour les enfants de la cité des lotissements, le bonheur n’a été que de quelques semaines. Car, suite aux plaintes des habitants du voisinage, qui étaient dérangés par le bruit fait par les chérubins en y jouant, l’APC a carrément enlevé les balançoires et les toboggans. Au niveau de l’autre cité où l’aire de jeux a été envahie par les enfants de la ville, alors que le projet ne semble pas achevé les habitants se démêlent pour faire signer une pétition demandant sa fermeture, avant même son inauguration. Bizarre ! Des efforts ont été consentis par les autorités pour réaliser des espaces de détente aux enfants et leurs parents s’y opposent pour une histoire de bruit. « Je ne suis pas contre la réalisation d’aires de jeux, mais il faut penser aux travailleurs qui ont, parfois, besoin d’une petite sieste le week-end », dira Ali, un habitant de l’une des cités concernées. Ce dernier a peut être raison mais les petits ont, aussi, le droit d’avoir leurs propres espaces. Donc, au lieu de priver les enfants de ces espaces, ne serait-il pas plus judicieux de dégager des plages horaires pour satisfaire les uns tout en ne pénalisant pas les autres ? Un agent communal peut aisément placer les toboggans et les balançoires le matin vers dix heures et revenir les récupérer à midi, puis refaire le même manège l’après-midi à 16 heures et 19 heures. Car, répondre favorablement aux protestataires au détriment des petits, alors que des sommes colossales ont été dépensées pour la réalisation de ces aires de jeux, relèverait de la mauvaise gestion.
A. Gana