Une longue requête signée «le collectif des habitants de Raffour », datée du 21/10/2012, a été adressée à l’ensemble des autorités locales et dont la revendication est d’améliorer la distribution de l’eau potable dans cette ville qui contient près de 13.000 citoyens.
Lors des deux réunions qui les a regroupés, la première avec le chef de daïra et le responsable de l’antenne ADE de M’Chedallah, en date 15/07/2010 et la seconde avec le wali et le directeur de l’ADE, en date du 25/09/2012, les responsables de l’ADE se sont engagés à faire le nécessaire pour satisfaire suffisamment cette agglomération en eau potable. Les habitants de Raffour ont mentionné dans cette requête, que la même situation de pénurie perdure toujours, ajoutant que le peu d’eau qu’ils reçoivent dans leurs robinets arrive entre 01h et 04h du matin. Et pour cela, Ils lancent un ultimatum aux responsables concernés et déclinent toute responsabilité des conséquences qui découleraient sur ce qu’ils qualifient de « négligence et de situation insoutenable ». L’avertissement, plutôt préoccupant, que lancent ces citoyens aux réactions aussi spontanées qu’imprévisibles, nous a amené à nous rapprocher du premier responsable de l’agence ADE de M’Chedallah, pour l’interroger à ce propos. Ce dernier, tout en reconnaissant ce rationnement en eau potable, explique que le phénomène ne touche pas uniquement Raffour, mais aussi la majorité des agglomérations de la région, notamment le chef-lieu de daïra et sa périphérie qui en souffrent beaucoup plus.
Les explications de l’ADE
Notre interlocuteur explique cette situation de pénurie d’abord par une importante baisse du niveau des nappes phréatique en raison d’une longue sécheresse, au point où l’un des deux forages qui alimente la ville de Raffour s’est retrouvé complètement à sec, depuis le début de l’été. La raison suivante, selon M. LAMRI Salah, est la vétusté des réseaux tant du transport que de la distribution réalisée dans les années 1970/1980, à l’origine d’une importante déperdition. Il déplore aussi le gaspillage de l’eau sur les réseaux « non gérés » par l’ADE et le manque de la culture de l’économie de cette précieuse denrée. La solution la plus adéquate, selon lui, pour parer au plus urgent est la réalisation de nouveaux forages et la rénovation en parallèle des réseaux vétustes, d’autant plus que le projet d’AEP à partir du barrage Tilesdit de Bechloul risque de s’étaler sur plusieurs années, sachant que l’ordre de service de démarrage des travaux sur le projet a été établit en Août 2012 et que le délai de réalisation est de 22 mois, cela sans que soient comptabilisées les éventuelles oppositions et autres imprévus qui risquent de retarder sa réalisation.
Oulaid Soualah