Un citoyen du village Ath Rahmoune a fermé hier matin, d’abord la mairie, avant de passer à une deuxième action, à savoir empêcher la circulation sur la RN25 qui passe non loin de cette institution municipale. Il s’en est pris en jetant sur la chaussée des tas de pierres et autres blocs, obstruant ainsi la circulation. Devant la passivité des présents, le révolté « maintiendra » ses blocages pendant plusieurs heures, avant de céder à la fatigue vers 15 heures, sans qu’aucune intervention ne soit enregistrée pour rétablir l’ordre. Ce père de famille se plaint ainsi à sa manière de la situation qu’il dit subir. Il semblerait que son habitation aurait subi des dégâts considérables en février dernier, lors de la dernière tempête de neige. Suite à quoi, une commission composée de plusieurs services, dont ceux de l’APC, se serait déplacée sur les lieux et constaté le danger qui menaçait sa famille, raconte t-il. A l’approche de l’hiver et avec les premières pluies, ce citoyen dit avoir peur, à nouveau, vu qu’aucune suite n’a été donnée au PV de constat qui aurait été élaboré par la dite commission qui aurait mentionné la nécessité d’un recasement. S’il a engagé cette action de protestation, dit-il, « c’est pour que les autorités locales fassent vite et qu’elles prennent en charge mon problème ». Le contestataire demande également à ce qu’il soit indemnisé par rapport aux dégâts subis l’hiver dernier. Quelques sages de la région ont essayé de le raisonner, mais il a campé sur sa position. En fin d’après-midi, il a cadenassé la porte d’entrée principale de la mairie et il est rentré chez lui, laissant cette administration close, derrière lui. Personne n’a réagi par rapport à cette situation inédite.
Amar Ouramdane