La campagne électoralepour le double scrutin de renouvellement des Assemblées populaires communales et de wilayas (APC et APW), prévu le 29 novembre prochain, débutera demain, dimanche, conformément à la loi régissant le régime électoral.
Ainsi, 52 partis, outre les candidats indépendants, entameront leur campagne électorale qui durera 25 jours. Si tout semble aller dans le bon sens pour les partis politiques en lice, et les conditions pour la réussite de ce scrutin garanties par l’administration, en revanche, le choix des thèmes de campagne pour s’assurer les meilleurs moyens et stratégies pour convaincre les électeurs reste du ressort des candidats et de leurs capacités à les faire admettre aux citoyens, dont une bonne partie refuse de signer des chèques à blanc. Pour le FLN, qui nourrit des appréhensions quant à une faible participation, le choix a été porté sur la décentralisation de la campagne électorale, avec le slogan «Pour une Algérie stable et prospère ». Autrement dit, les Kasmas sont libres de prendre des initiatives en mettant l’accent sur le travail de proximité et en allant à la rencontre des citoyens, toutefois avec un dénominateur commun pour ce qui est des régions rurales, ou l’ex parti unique mettra l’accent sur l’alimentation en gaz naturel, les habitations rurales et les projets agricoles. Quant aux régions urbaines, il axera son programme sur la création de jardins d’enfants et la santé. Pas très emballant, faut-il le reconnaître, pour un parti à la réputation bien établie.
Le RND, quant à lui, aura du mal à se faire écouter dans cette conjoncture où les opposants à la démarche d’Ahmed Ouyahia comptent s’investir pour faire la lumière sur les dissensions existantes au sein de leur formation politique. Ce qui est de mauvaise augure pour séduire un lectorat dont le seul intérêt, et c’est légitime, est de voir sa condition s’améliorer.
Le MPA, d’Amara Benyounés, qui a réalisé des résultats plus que satisfaisants lors des dernières législatives en s’adjugeant 7 sièges à l’APN, est bien parti pour confirmer l’estime que lui vouent les citoyens. D’ailleurs, concernant la commune d’Alger-centre, Abdelhakim Bettache, ex vice-président de la même APC sous la bannière du RND, est considéré comme favori par les citoyens qui gardent de lui l’image de celui dont l’unique dessein est de servir ses concitoyens, au lieu de s’en servir.
FLN, RND, MPA : le trio de tête
En termes quantitatifs, si le FLN présente 1520 listes, alors que le RND assure une présence dans 1477 APC, la bonne surprise vient du Mouvement Populaire Algérien (MPA) de l’actuel ministre de l’Aménagement du territoire, Amara Benyounés, qui se place en troisième position en termes de listes de candidatures aux APC (632). Il dépasse, et de loin, certaines formations politiques traditionnelles. Le MPA est suivi par le Parti des Travailleurs (PT) avec 521 listes, du Front National Algérien (FNA), qui a pu en présenter 472. L’autre surprise vient du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP) qui n’arrive qu’en sixième position, avec 321 listes déposées. Une donne qui semble confirmer le recul du parti islamiste, déjà observé lors des législatives du 10 mai dernier. Le Front des Forces Socialistes (FFS) sera présent dans 319 APC, et l’Alliance de l’Algérie Verte (AAV) dans 314.
Ferhat Zafane