Des martyrs tués pour la deuxième fois

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Seulement l’ouverture de cette unité n’a pas été sans condition, puisqu’elle entraînera la fermeture des 3 unités de soins (Ait Laâziz, Ait Hamsi et Ait Sellane) exsistantes déjà, telle a été la condition du 1er responsable du secteur sanitaire de Ain El Hammam ; et un accord a été conclu entre les comités des villages sus cités et le directeur de l’hôpital de Ain El Hammam, par un PV, qui stipule que les 3 unités de soins seront transformées en logements de fonction destines à la sante. Mais coup de théatre, ces jours-ci, à l’approche de l’ouverture de cette salle de soins, les voix s’élèvent contre la transformation de ces salles en logements et plus particulièrement celle d’Ait Laâziz. En effet le 1er qui s’est élevé contre la, fermeture de l’unité de soins portant le nom du chahid “Zennouche l’Hocine…”, n’est autre que Bouzidi Brahim, fils de chahid et président de l’Association des enfants de chahids de la commune d’Akbil qui nous a déclaré “je dénonce énergiquement un fait qui vient de se passer au niveau de notre commune, Akbil, qui consiste en la baptisation du centre de santé Iger Aissi. Je ne suis pas contre cette baptisation au nom du chahid Ben Hamiche Mnd Larbi, étant donné qui moi-même je suis fils de chahid, au contraire je défends tous ceux qui sont tombés au champ d’honneur sur tout le territoire algérien. Mais, je suis contre le fait qu’on tue pour la 2eme fois les chahids qui portent le nom de ces dispensaires car le fait de les transformer en logement de fonction c’est donc de leur faire perdre le statut d’édifices publics et aussi les noms des chahids. La question que j’ai posée à l’administrateur communal et au représentant de l’ONM de la commune d’Akbil est : accepterez-vous qu’un édifice public portant le nom de votre père ou fils, soit fermé et que le nom de votre père ou fils disparaisse avec, a ceci ils ont bien sur répondu par la négative, alors pourquoi pour les autres martyrs cela doit-il se faire ? Je tiens à rappeler que lorsque la baptisation des ces trois édifices publics, au nom des martyrs, a été faite, c’était la joie, et il y’avait des personnalités qui avaient apporté leurs témoignages sur ces trois martyrs, et en 2005 on veut les tuer pour la 2eme fois”. La décision de la fermeture de ces trois salles de soins (Ait Laâziz, Ait Hamsi et Ait Salle), a été prise, pour rappel, en collaboration entre les comités des villages cités, l’administrateur communal et le directeur du secteur sanitaire de Ait El Hammam, depuis maintenant longtemps, et la question du retard mis par ce citoyen pour réagir et dénoncer, B. Bouzidi, qui nous dira “C’est vrai que l’information existe depuis longtemps, mais avant cette décision les comités de villages devaient tenir des assemblées pour consulter leurs citoyens pour accepter ou refuser la fermeture et la transformation de ces salles de soins, ce qui n’a pas été fait au niveau de mon village, et cela je le confirme et insiste dessus. Quant à la 2eme raison, c’est que ce n’est que lors de l’invitation qui m’a été faite en tant que représentant des enfants de chahids de la commune, par l’administrateur et le coordinateur de l’ONM de la commune d’Akbil, pour une réunion de travail, à l’occasion de la préparation de la commémoration du 1er Novembre, que j’ai su que tout a été fait sans nous avoir consulté ni informé, c’est à dire que nous (enfants de chahid) nous ne sommes associés que pour la signature.C’est pour cela que j’ai décidé de réagir et de dénoncer, de même que j’ai mis, l’administrateur et le coordinateur de l’ONM d’Akbil, devant leur responsabilités, à eux d’assumer. Aussi si j’avais su au début, j’aurais réagi et dénoncé. Je saisis cette opportunité pour dire qu’étant fils de chahid je n’ai jamais demandé qu’un édifice public porte le nom de mon père tombé au champ d’honneur les armes à la main, mais j’ai toujours insisté que la priorité soit donnée aux martyrs morts sans laisser d’enfants et ceci afin de graver pour l’éternité leur noms et histoire. Quant à ceux ayant laissé des enfants nous sommes lâ pour parler d’eux.”Ainsi un bras de fer risque d’être engagé entre les citoyens d’Ait Laâziz et les secteurs concernés (hôpital et mairie) quant à la fermeture de la salle de soins “Zennouche Hocine”, puisque à l’heure ou nous mettons sous presse une pétition contre la fermeture de cette salle est entrain d’être élaborée selon un citoyen (B.A) qui nous a contacté. Nous y reviendrons.

B.Mhanna

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