Les principaux candidats du Front des Forces Socialistes à l’APW à Tizi-Ouzou aux prochaines élections locales ont tenu, hier, une conférence de presse, au deuxième jour de la campagne électorale qui peine à s’activer.
Lors de la conférence de presse, organisée hier au niveau du siège local du FFS, le candidat tête de liste à l’APW de Tizi-Ouzou, M. Moussa Tamadartaza, déplorera « le manque de sérieux dans la mise en place des moyens adéquats, à la disposition des différents partis politiques, afin de lancer leur campagne électorale ». Le conférencier pointera, en effet, du doigt l’administration « qui a failli dans sa mission de préparation de cette campagne ». Selon lui, le retard dans l’installation de la commission de wilaya de surveillance des élections locales (CWSEL), qui n’a été officiellement installée que samedi dernier, a freiné le coup d’envoi de la campagne électorale. Un constat, plus qu’une accusation, selon le même orateur qui ajoutera que l’administration n’a pas encore mis à la disposition des partis le programme relatif, notamment, aux salles qui leur sont affectées. Une opération, d’ailleurs, prévue pour aujourd’hui à partir de 10h, selon le même orateur, soit deux jours après le lancement de la campagne. Le conférencier déplorera, par la même occasion, l’absence de décisions pour le congé des candidats qui ne peuvent, de ce fait, entamer leur campagne. Des retards et des failles, de la part de la commission, jugés volontaires par M. Tamadartaza, qui ajoutera un peu plus loin que cela ne manquera pas de se répercuter sur la campagne elle-même et qu’il ne s’agissait là que d’une « volonté politique pour discréditer les partis en lice pour les prochaines élections locales ».
Les représentants du plus vieux parti de l’opposition profiteront de l’occasion afin de rappeler le programme mis en place pour mener cette campagne à bon port. Avoir la majorité absolue lors de ces élections, que se soit au niveau des communes mais aussi de l’APW, est l’objectif du parti qui réitère sa volonté de ne faire appel à aucune alliance politique au sein des assemblées qu’il viendrait à gérer, le conférencier annoncera un programme à même de « réhabiliter la citoyenneté locale ».
«Karim Tabou, un dossier clos.»
Le FFS, qui vient de traverser une période turbulente, caractérisée par le départ de nombreux militants et cadres du parti au lendemain des élections législatives, notamment Karim Tabou ancien secrétaire national, se dit prêt à mener cette autre bataille des élections locales. Le parti d’Aït Ahmed, qui n’a pas réussi à être présent dans 5 communes de la wilaya, notamment Aït Aïssi et Aït Chafaâ, imputera ceci « au manque de temps pour arranger des listes au sein de toutes les communes de la wilaya, et non à cause d’un quelconque essoufflement du parti dans la région. Toujours dans le même sillage de présentation du programme tracé pour les prochaines élections locales du 29 novembre prochain, le tête de liste FFS pour l’APW de Tizi-Ouzou prônera la réhabilitation des différentes commissions au sein de l’Assemblée de wilaya. Des commissions qui, selon l’orateur, « ont besoin d’être réanimées ».
Il expliquera aussi qu’à travers les 13 points que compte le programme tracé le FFS, mettra en évidence sa volonté à réhabiliter le caractère populaire des différentes assemblées. Pour les militants du parti d’Aït Ahmed, qui semblent plus tabler sur la prise des rennes de l’APW, « la situation qu’a vécue la région lors des dernières intempéries est inconcevable. C’est pour cette raison, d’ailleurs, que notre politique au sein de l’Assemblée populaire de wilaya sera, si nous venons à être majoritaires, sera celle de l’anticipation des problèmes afin de réussir à anticiper les solutions », expliquera M. Moussa Tamadartaza. Par ailleurs, interpellé au sujet d’une ex grosse pointure et ancien cadre du FFS, à savoir Karim Tabbou qui a déserté le parti pour prendre un autre cap en solitaire, le tête de liste APW du FFS se contentera de dire qu’il s’agissait là d’« un dossier clos ».
Ch. T.

