Six membres d’une même famille, tous ayant présenté des symptômes de maladie à transmission hydrique (MTH), notamment la diarrhée, des vomissements et des vertiges, ont dû être évacués aux urgences de l’EPH de M’Chedallah, avant-hier soir. Cette situation est survenue, selon des sources proches de la famille, suite à la pollution de l’eau potable par les eaux usées dans un quartier de Raffour. Le lendemain, soit hier lundi, les choses se sont compliquées et 05 autres familles, comptant plusieurs membres chacune, ont éprouvé les mêmes douleurs et ont dû être évacuées à leur tour à l’hôpital, où des soins appropriés leur ont été prodigués. Alertées, les équipes de l’ADE se sont rendues sur les lieux et ont procédé à l’isolement de la partie sud de la ville, par mesure de sécurité en attendant que le point de l’avarie ne soit localisé. Hier matin, le chef de service de la prévention de l’EPSP était catégorique, « les services des urgences ne nous ont pas alertés pour les cas de la veille (dimanche) », et ce, bien qu’ils soient classés dans la catégorie des maladies à déclaration obligatoire. Ce qui dénote, une fois de plus, la mauvaise coordination entre ces deux services des plus névralgiques. Sur un autre volet, la responsable du laboratoire de dépistage de la daïra de M’Chedallah, implanté à la polyclinique d’Ath Mansour, nous informera que le dernier dépôt d’un échantillon du prélèvement réglementaire d’AEP par le bureau d’hygiène communale (BHC) de M’Chedallah, remonte au 08 octobre dernier et n’a pas été renouvelé depuis. Bien entendu, dans ce cas de figure, le syndrome de l’épidémie a vite fait le tour du tout Raffour, créant une indescriptible panique parmi les résidents. Rappelons que les deux réseaux assainissement et d’AEP de Raffour sont anciens et vétustes et en amiante de ciment de surcroît, d’où ces fréquentes avaries qui apparaissent par intermittence. Le secrétaire général de l’APC de M’Chedallah, M. Kaci Abderrahmane, nous apprendra, pour sa part, qu’un levé topographique du réseau d’AEP de Raffour a été confié à un bureau d’étude domicilié à Tazmalt, cela, en vue d’une opération de rénovation de l’ouvrage. Ce fonctionnaire nous informera, par ailleurs, qu’une opération d’alimentation en eau potable de Raffour par « citernage » est déjà déclenchée en collaboration avec les services de l’ADE.
Oulaid Soualah