Alors que les citoyens s’attendaient à ce que les prix des fruits et légumes connaissent une baisse, après tous les supplices qu’ils ont enduré particulièrement durant la fête de l’Aïd El Adha, ces prix continuent de flamber. On peut dire que le panier de la ménagère est devenu de plus en plus léger. Une simple virée aux différents marchés de la capitale nous renseigne sur cette flambée des prix à une période réputée plus ou moins calme. La pomme de terre est cédée à 80 Dale kg, l’oignon est estimé à 55 DA. Les courgettes s’affichent à un prix moyen de 70 DA et les tomates ne sont pas descendues sous la barre des 120 DA. Quand à la laitue et aux navets, ils sont cédés à 60 DA le kilo. Poivron et piment s’affichent entre 100 et 150 DA. Les carottes se vendent à pas moins de 70 DA. Quant aux haricots verts, ils gardent leur barre haute, à 120 DA. La viande blanche, le poulet notamment, est cédée à 450 DA le kg. Les œufs se vendent à 13 DA au lieu de 10 DA. Les prix des fruits n’ont pas dérogé à la règle. La pomme est cédée à 250 DA, le raisin oscille entre 200 et 250 DA. Lors de cette virée aux différents marchés de la capitale, nous avons sollicité certaines ménagères afin de connaître leur point de vue quant aux prix des produits de large consommation affichés sur les étals. Une vieille femme portant un sac en plastique pour ranger ses achats, s’est demandée : « comment une famille avec un faible salaire pourra faire face à cette cherté des produits de large consommation ». Un père de famille a, de son côté affirmé qu’« avec un salaire lamentable et cette flambée des prix, je ne pourrais jamais subvenir aux besoins de ma famille ».
Pour les raisons de cette flambée, le secrétaire général de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) expliqué que « les récoltes sont à l’arrêt à cause des intempéries, ce qui fait que la demande a largement dépassé l’offre ». M. Salah Souilah a indiqué dans ce cadre, que « les prix sont libres. Les revendeurs imposent à cet effet leur diktat. Le commerçant peut afficher un prix durant la matinée et un autre le soir », précisant que « devant cet état de fait, nous avons sollicité le ministère du Commerce pour plafonner les prix des produits de large consommation et fixer une marge de bénéfice pour le commerçant, d’autant que ces aliments sont produits localement ». Pour lui, il est nécessaire pour les pouvoirs publics d’appliquer cette mesure, afin de pouvoir juguler cette flambée des prix. « Là le commerçant sera condamné à ne pas afficher d’autres prix à sa guise. Il sera donc obligé de respecter les prix plafonnés par les pouvoirs publics », a-t-il encore expliqué. Par ailleurs, le SG de l’UGCAA met en garde contre une pénurie des produits de large consommation en raison des prochaines intempéries.
L.O. Challal
