Le début de la campagne électorale, officiellement annoncé pour dimanche dernier, n’aura lieu que demain, 9 novembre, à Tizi-Ouzou.
Date à laquelle les candidats aux prochaines élections peuvent prendre possession des salles et autres lieux destinés à tenir leur meetings et autres rencontres avec la population locale. Décidément, la campagne électorale en prévision des élections locales du 29 novembre prochain, accumule de plus en plus de retard. En effet, ayant officiellement débuté dimanche dernier, aucun meeting, d’un quelconque parti ou candidat indépendant, n’est venu annoncer l’entame de cette campagne électorale. Du moins pas dans le cadre d’un programme tracé par la commission de wilaya de surveillance des élections locales (CWISEL). Et pour cause, ce même programme n’a pas encore été ficelé par la CWISEL, et jusqu’à la matinée d’hier, les différents partis politiques en lice n’ont pas encore reçu les détails de la programmation des différentes rencontres et meetings qu’ils devraient tenir avant les élections. D’ailleurs, à Tizi-Ouzou, rien n’indiquait qu’une quelconque élection était pour bientôt. Ni affiches, encore moins de meeting, dans une wilaya où la compagne s’annonce déjà morose. Les militants des partis politiques, eux-mêmes, ne se sont pas manifestés. Et comment le faire, à défaut d’espaces. Du côté de la commission, on apprendra que tout sera fin prêt dés demain. Et effet, et selon le président de la CWISEL au niveau de la wilaya, M. Hamid Malki, rencontré hier au siège de cette instance, « les représentants des différentes formations et listes en compétition feront leurs suggestions pour les lieux où seront éventuellement tenues leurs rencontres, au cours de l’assemblée prévue à cet effet, dans l’après-midi d’aujourd’hui (Ndlr, hier) au niveau de la siège de la commission ». L’assemblée était donc une occasion pour répartir, entre les candidats, les 296 sites prévus pour la tenue des rencontres. Les stades, les salles, notamment au niveau de la Maison de la culture Mouloud Mammeri, et autres placettes publiques, seront bien évidemment comprises. La commission se chargera, par la suite, de départager les formations ayant sollicité un même endroit au même moment, et ce, en procédant par tirage au sort, ajoutera le premier responsable de la commission. Pour M. Malki, « les meetings au niveau des salles et autres lieux de rencontre ne peuvent avoir lieu qu’à partir de jeudi (demain Ndlr). Jusque-là tous les moyens matériels seront mis à la disposition des candidats ». C’est dire qu’il ne sera précédé au « vrai » coup d’envoi de la campagne que demain. Les partis ne peuvent donc pas entamer leur approche de la population locale, même si certain d’entres semblent prêts à le faire. Il y en a même, parmi eux, qui n’ont pas attendu la programmation de la CWISEL pour commencer leur action de proximité envers les citoyens, notamment à travers des rencontres organisées à travers certaines localités. Ces dernières n’entrant pas dans le cadre du programme officiel qui sera mis en place par la CWISEL, selon le président Malki. Un retard, donc, de plus de quatre jours qui va réduire la période de trois semaines consacrée à la campagne électorale. Un retard qui se répercutera sans doute sur l’aptitude des candidats à convaincre une population qui semble avoir « démissionné » du monde de la politique. Il faut dire que l’ajournement de l’installation officielle de la CWISEL, devant avoir lieu au cours de la semaine dernière, et qui n’a finalement eu lieu qu’à la veille du début de la campagne, est pour beaucoup dans ce retard. Chose qui a d’ailleurs été pointée du doigt par de nombreuses formations politiques et autres candidats. Par ailleurs, le militant du FLN et président de la CWISEL au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou, M. Malki, fera savoir que les deux journées du 7 et du 8 novembre, en l’occurrence aujourd’hui et demain, seront consacrées à l’installation des sous commissions pour la supervision des élections et ce, au niveau des différentes daïras de la wilaya.
Ch. T.