Le ballon de baudruche se gonfle et se dégonfle

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Par S Ait Hamouda

Ce qui enfle comme un ballon de baudruche, et désenfle par trop de hasard, ne peut convenir pour régler un problème, quand bien même il se voudrait solution. Il se trouve qu’il y a des dénouements, latents, qui subsistent malgré tout, cependant, il y a comme dans n’importe quelle situation des possibilités d’agir de façon intelligente, pour apporter la paix. Rien ne sert de tergiverser en pareille occurrence, en tirant la corde vers soi ou en la renvoyant vers l’autre pour tromper son monde.

Ce qu’il y a d’important en ces instants, peut tendre au-delà des attentes, à l’ombre d’un arbre lépreux, le sommeil qui ne vient pas, à cause de troubles affectant psychologiquement le cerveau. Du départ à l’arrivée du tout venant, simplement, comme il affecte les possibilités de dormir. Mais somnoler sans dormir, sans fermer l’œil, sans se soumettre à l’apnée, sans rêver, ce n’est pas se reposer, c’est le pire moment de douleur comme l’écrit Georges Sand : « Laissez-moi fuir la menteuse et criminelle illusion du bonheur ! Donnez-moi du travail, de la fatigue, de la douleur et de l’enthousiasme ».

C’est finalement ça qui nous préoccupe par delà les souffrances qui laissent le corps souffrir et le mental se lamenter des afflictions subies. Laissons ce qui nous fait mal entre les bras de Morphée, parce que quand le mouvement se réveille, au petit matin d’un vendredi, il ne sait quoi faire, il n’a pas de programme préétabli, ce n’est qu’après avoir fait ses premier pas, qu’il sait ce qu’il a à dire. Et qu’il l’annone tout haut.

Ce qu’il réclame, à hue et à dia, il ne peut le comprendre, ni le saisir, ni le happer au vol à l’exigence souveraine. Cela ne permet à personne de délibérer en solitaire, seul et sans témoin, dans l’agora des ténèbres. Il faudrait revenir après pour s’inquiéter de ce qu’on aura à inventer après coup. Ce qui n’empêche pas les turpitudes paralytiques qui nous font avoir des difficultés à nous mouvoir. À cela près que nous marchons, que nous évoluons sans crainte, dans le creux de la vague qui nous enveloppe, de pied en cap, sans nous laisser le temps de nous couvrir.

S. A. H.

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