Une bonne récolte de pommes de terre en perspective

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Certes, la vallée de Draâ El-Mizan est connue pour ses rendements exceptionnels en production céréalière, mais  elle l’est aussi pour ses cultures maraîchères, notamment la pomme de terre. 

Cette saison, les maraîchers ont misé sur ce légume, car en plus de la fertilité des terres de la région, la disponibilité d’eau au barrage leur permet une bonne irrigation même en l’absence de pluie. «C’est un peu cher. Surtout en ce qui concerne les prix des semences, de l’engrais et les autres charges », nous a, néanmoins, confié ce maraîcher, venu de Boumerdès pour investir dans la région. Malgré tout, notre interlocuteur pense que la récolte sera bonne. « Nous espérons juste qu’il n’y aura pas de sirocco. Ici, le problème ce sont les vents. D’ailleurs, beaucoup de jeunes plants ont été endommagés dernièrement. Mais ce n’est guère très méchant. Je crois aussi que la récolte se fera avant le grand froid », a ajouté le même maraîcher. De son côté un agent agricole de la subdivision agricole a estimé que l’état des plantations annonce  une bonne récolte, à condition que des facteurs climatiques, tels la grêle, ne viennent pas perturber ces estimations. Pour en savoir plus, nous avons approché la subdivisionnaire, Madame Belfadel, qui nous a appris que, pour cette arrière-saison, la superficie plantée est de 67,5 hectares (48,5 hectares pour la pomme de terre de multiplication et 19 hectares pour celle de la consommation). Ceci pour la superficie totale c’est-à-dire pour Draâ El-Mizan, Frikat et Aïn Zaouia. Pour Draâ El-Mizan, l’objectif était de planter 43,5 hectares, mais un surplus de dix hectares a été constaté sur le terrain. Interrogée pour la récolte de l’année dernière, notre interlocutrice nous a appris qu’elle avait atteint 17 175 quintaux avec comme rendement 280 quintaux/ hectare pour la pomme de terre de consommation et 300 quintaux/ hectare pour celle de la multiplication. Madame la subdivisionnaire a constaté par ailleurs qu’à Aïn Zaouia l’objectif de trente-trois hectares n’a pas été atteint en raison, tout d’abord, du manque d’irrigation, ensuite de la cherté de la semence de qualité moyenne. « Les agriculteurs optent beaucoup plus pour la pomme de terre de multiplication car cette dernière est moins chère, en plus d’être rentable », a ajouté la subdivisionnaire. Pour cette dernière, la récolté attendue dépassera celle de la campagne 2011/ 2012 du fait de la superficie totale, plus importante, plantée cette année et des conditions climatiques actuelles. Dans quelques jours, ou au plus tard dans un mois, la production sera mise sur le marché. L’espoir des consommateurs est de voir ce produit moins cher dès la récolte. « Nous souhaitons que son prix baissera à vingt-cinq dinars, voire moins. Il paraît que la récolte sera abondante », nous dira un citoyen. Beaucoup de maraîchers pensent investir dans la culture de la pomme de terre sous serres, car ce produit est très demandé tout au long de l’année. « Du milieu des années 70 jusqu’au milieu des années 80, cette plaine nourrissait toute la région, et la pomme de terre de Draâ El-Mizan arrivait à toutes les wilayas du pays », se souvient ce retraité du domaine agricole Aissat Idir.

Amar Ouramdane

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