Bouira : Les partis optent pour la proximité

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Les 506 sites d’affichage implantés, à travers les territoires de la wilaya de Bouira, pour accueillir les réclames des 34 formations politiques et trois listes indépendantes en lice au double scrutin du 29 novembre prochain, ne semblent pas retenir l’attention des postulants aux assemblées communales et à l’assemblée de wilaya. Pour preuve, 4 jours après l’entame officielle de la campagne électorale, les 21 panneaux fixés entre l’ancienne gare routière et le marché couvert, l’espace le plus fréquenté du chef-lieu de la wilaya, n’est occupé que par 2 listes postulantes à l’assemblée de wilaya. Pourtant, en termes de médiatisation, scotcher les posters est des plus rudimentaires et ne coûte aucun effort intellectuel en matière de stratégie de communication. Il est vrai que l’affectation des numéros des identifiants et l’installation des CWISEL avaient pris du retard. Mais cela justifie-t-il, au 4ème jour de la campagne, la non appropriation des sites d’affichage ? Des difficultés financières expliqueraient-elles ce manquement basique ? Cela pourrait être vrai s’agissant des candidats indépendants et des partis dits «petits», mais le prétexte ne peut être avancé par les «grands parti », tels que le FLN et le RND. Les 142 espaces à ciel ouvert et les salles retenus pour accueillir les meetings et les autres débats politiques dans le cadre de la campagne électorale, ne semblent non plus emballer outre mesure les candidats. Hormis, M. Belkhadem qui avait ouvert le bal de la campagne, avant-hier, au niveau de la maison de la culture, Ali Zamoum, aucun speech de campagne électorale n’a été assuré par les candidats eux-mêmes. Il faut dire que beaucoup de postulants, têtes de listes en l’occurrence, ne sont pas rodées à la pédagogie du discours politique. Ce déficit s’explique par le parcours et le profil, généralement, anachroniques de beaucoup de candidats aux communales. En effet, pour les locales, le choix des candidats est essentiellement « légitimé », même si l’on ne le crie pas sur tous les toits, par la donne sociologique qui caractérise l’Algérie profonde, à savoir l’appartenance tribale. Cette « notoriété tribale » suppose une démarche appropriée. Du coup, on se rabat sur la campagne de proximité consistant à sillonner hameaux et villages, appartenant à la circonscription convoitée.        

S. O. A. 

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